Elle ne veut pas se dérober. Pour sa rentrée politique à Brachay (Haute-Marne), Marine Le Pen est apparue plus déterminée que jamais. La présidente du Front national s'est présentée en "capitaine", prête à "prendre la barre face aux tempêtes économiques, sociétales et politiques que traverse la France", selon celle qui s'est déclarée prête à gouverner en cohabitation avec François Hollande.
En terrain conquis dans un village où elle avait récolté plus de 70% des voix à la présidentielle de 2012, Marine Le Pen a assuré devant plusieurs centaines de ses partisans que le parti d'extrême-droite était prêt "à assumer toutes les responsabilités que le peuple nous confiera".
De fait, la stratégie du silence estival menée par le Front national semble avoir une fois encore fonctionné. Durant les vacances, Marine Le Pen est restée plutôt en retrait, regardant les autres travailler pour elle. Entre l'UMP, écartelée par les ambitions des uns et des autres, et le PS, divisé comme jamais et idéologiquement perdu, l'extrême-droite n'avait plus qu'à récolter les points.
D'après un sondage CSA publié samedi sur le site Atlantico, près de quatre Français sur dix (39%) se disent "souvent d'accord" avec les prises de position de celle qui est arrivée troisième en 2012. Un constat bien présent à l'esprit de la fille de Jean-Marie Le Pen qui prédit une courte vie au gouvernement Valls II. "Le roi François Hollande et le prince Manuel Valls sont nus. Le gouvernement ne passera pas l'hiver", a-t-elle lancée à ses électeurs.
Oubliée la dispute avec son père en juin dernier, étalée dans les journaux. Oublié aussi son échec à former un groupe au Parlement Européen. Le FN prépare déjà les prochaines échéances électorales, en soignant au passage les élus ruraux. Car ce sont eux qui voteront le 28 septembre pour les sénatoriales, où la formation fondée par Jean-Marie Le Pen pourrait bien créer la surprise, en obtenant un ou deux postes de sénateurs.
Viendra ensuite le congrès du Parti en novembre, avec un nouveau triomphe assuré pour Marine Le Pen, seule candidate à sa succession. Avant de s'atteler à travailler sa stature présidentielle puisque selon l'enquête d'opinion parue samedi, seulement 27% des sondés lui reconnaissent "l'étoffe d'un président de la République".
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