Emmanuel Macron, l'Européen. Le chef de l'État a reçu ce jeudi 10 mai le prix Charlemagne des mains d'Angela Merkel. Il s'agit du prix européen le plus prestigieux. Parmi les présidents français, il n'y a que François Mitterrand et Valérie Giscard d'Estaing à l'avoir reçu. Si le président de la République l'obtient au bout d'un an seulement, c'est pour deux raisons.
La première, c'est qu'il est le premier candidat à l'élection présidentielle depuis François Mitterrand en 1988 à avoir fait campagne sous des couleurs résolument européennes. La seconde, c'est évidemment qu'au moment où il a été élu, il l'a été sous des couleurs européennes, alors même que partout en Europe, il y avait dans le sens opposé une montée des populismes.
Depuis, Emmanuel Macron a multiplié les prises de position à propos de l'Europe, il a déjà prononcé quatre grands discours : des textes très élaborés, à Athènes, à la Sorbonne, à Strasbourg et maintenant à Aix-la-Chapelle. Disons que les choses sont claires, il est candidat à apparaître comme le chef de file des pro-européens sur le vieux continent.
Macron éprouve cependant des difficultés à mettre en oeuvre son projet européen. Il faut dire qu'il y a aussi des circonstances très particulières. Entre le Brexit du Royaume-Uni, le blocage à Berlin pendant des mois, l'Italie qui n'a pas de gouvernement et qui est en pleine crise et l'Espagne avec la question catalane... Franchement, ce n'est pas très facile.
En plus, les pays d'Europe de l'est sont de plus en plus eurosceptiques, les petits pays qui se méfient de la France et de l'Allemagne. Le plus compliqué de tout reste évidemment Angela Merkel et sa prudence, sa lenteur et son peu d'enthousiasme pour les avancées européennes. Ce qui est intéressant, c'est ce qu'il s'est passé ce mercredi 10 mai à Aix la Chapelle.
Autre élément nouveau, c'est le retrait américain de l'accord iranien. C'est un test inattendu, dangereux, immédiat. Pour une fois, les Français, les Allemands, les Britanniques sont du même avis en ce qui concerne une position essentielle en politique étrangère et militaire. Simplement, il faut bien voir de quoi il s'agit.
Si Donald Trump met en oeuvre ses menaces, c'est-à-dire implique des sanctions qui valent non seulement pour l'Iran, mais aussi pour tous ceux qui voudraient travailler avec ce pays ou avoir des contrats en dollars avec lui - à savoir la moitié du commerce du monde. S'il y a ça, on se trouve en réalité devant un choix difficile : ou bien accepter, s'effacer, ou bien alors tenir tête à Donald Trump, prendre des contre-mesures.
Et à ce moment-là, c'est la première grande crise ouverte au sein de l'alliance Atlantique depuis qu'elle existe.
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