À terre, mais pas encore abattu. Ainsi pourrait être résumée la situation actuelle du président Emmanuel Macron. De Benalla à Hulot en passant par les retraités et les 80 km/h, les sujets de crispation se multiplient. Avec 66% de mauvaises opinions, le chef de l'État perd 5 points de popularité en cette rentrée, selon notre baromètre BVA pour La Tribune Orange et RTL.
La récente démission de Nicolas Hulot joue, certes, mais elle n'est pas seule. Vous connaissez ces petites poupées sur lesquelles on plante des épingles ? Eh bien quand il y a deux ou trois épingles, ça peut aller… Mais quand il y en dix, douze, cela commence à faire beaucoup.
Eh bien cette petite poupée, elle est à l'effigie d'Emmanuel Macron. Et les retraités, ceux qui bénéficient des APL, ceux qui veulent rouler à plus de 80 km/h, ceux qui ont la fibre écolo, les plus précaires, les ouvriers, l’opposition. Tous ont une petite épingle !
Cela fait penser à Nicolas Sarkozy, dans les premiers mois de son mandat. Il avait multiplié tout un tas de mesures ou d’erreurs - le yacht de Bolloré, les Ray Ban, le bouclier fiscal... Et, à un moment donné, ça s'est cristallisé. En fait, ce qui explique cette baisse de popularité d’Emmanuel Macron, c'est que lui aussi a ouvert beaucoup de fronts ! Et cela coagule.
Il y a les mesures économiques, qui sont jugées non seulement injustes, mais aussi inefficaces cette fois. Il y a les mesures du quotidien comme les 80km/h, et il y a le comportement de ce président qui empile, aux yeux des Français, les mauvaises manières.
Et la République des copains et des coquins agace. Alexandre Benalla qu’on protège, Philippe Besson qu’on place au Consulat de Los Angeles, et les Lobbys qui ont table ouverte à l’Elysée. Vous savez combien de fois les sondés ont cité le mot "lobby" dans notre enquête BVA ? 25 fois. Ils ne l’avaient cité que deux fois le mois dernier.
La République des copains et des coquins agace
Alba Ventura
Parce que derrière la démission de Nicolas Hulot qui fait du mal au combat écologique, il y a le pouvoir des lobbies. Pour les Français, c’est le signe que rien ne change, que les dirigeants ne peuvent pas se passer des groupes de pression.
Cela leur fait dire que, finalement, Macron fait comme les autres, qu’il flotte comme un parfum d’ancien monde. "Ce président ne s’occupe pas de nous. Ce n'est plus notre président, mais le président des riches ou le président des lobbies", disent les personnes interrogées.
Mais Emmanuel Macron est toujours en situation d'agir, parce qu’il a encore un socle d’un bon tiers (34%) qui croit encore en lui. C'est plus que son score de premier tour, qui était de 24%.
Alors bien sûr ce n’est pas son score du second tour, parce qu'on sait bien qu’il y a des gens qui ont voté contre Marine Le Pen. Mais ce socle-là de 34%, c'est un noyau dur qui croit en sa capacité de réformer, et qui ne veut pas juger au bout de seize mois.
Alors ils ne sont pas dupes de sa manière d'être, ils trouvent qu'il a des défauts, que ce n'est plus vraiment le gendre idéal. Ils n'achètent pas toute sa politique, mais ces 34% pensent qu'Emmanuel Macron tient le cap, qu'il suit sa feuille de route et qu'il va faire le job ! Cela constitue sa force.
Sa faiblesse, c'est qu'Emmanuel Macron a perdu des marges de manœuvre - à cause de lui-même, de son arrogance. Il a dilapidé une partie de son capital politique. Cela n'empêche pas d’enclencher des réformes, mais ça le rend plus fragile.
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