Y a-t-il une dissension entre le président de la République et le premier ministre sur le choix du candidat à soutenir aux législatives dans la 18ème circonscription de Paris ? L'un est encarté au parti Les Républicains, Pierre-Yves Bournazel, et l'autre est une ancienne ministre de François Hollande, Myriam El Khomri. Dans une vidéo relayée sur Twitter par le candidat le 7 juin, Édouard Philippe appelle explicitement à voter en faveur de Pierre-Yves Bournazel, issu comme lui des rangs des Républicains, et qui se revendique de la majorité présidentielle.
"L'avoir au Parlement serait à la fois un atout pour le XVIIIe arrondissement, mais aussi un atout pour la représentation nationale dans son ensemble, et pour le pays", déclare le premier ministre sur les images. Une déclaration qui contrevient avec la position d'Emmanuel Macron ? À en croire l'ancienne ministre du Travail, oui. Sur le même réseau social le 12 juin, Myriam El Khomri a revendiqué le soutien personnel d'Emmanuel Macron, avec qui elle a étroitement travaillé au gouvernement sur la loi Travail. Ce que le chef de l'État n'a ni confirmé, ni infirmé. S'estimant proche de la majorité présidentielle, son affiche de campagne ne met pas en avant sa famille politique, puisque le logo du Parti socialiste s'affiche en plus petite taille que la mention "avec Emmanuel Macron".
Interrogé à ce sujet sur France Info ce mardi 13 juin, Édouard Philippe s'est montré bien plus mesuré que dans la vidéo relayée par Pierre-Yves Bournazel, et n'a pas répondu avec clarté aux interrogations des journalistes. Éludant les questions, le locataire de Matignon a rappelé qu'il n'y avait pas de candidat labellisé La République en Marche (REM) dans cette circonscription du nord de Paris. "Il y a deux candidats avec des passés différents. (...) Ce qui est certain, c'est que moi je souhaite qu'il y ait une majorité stable", avec de la "diversité" dans sa composition, a contourné l'ancien maire du Havre.
Le fait que La République en Marche ne soit pas représentée dans une circonscription n'est pas rare. En prenant cette décision, l'exécutif cherche à avantager un candidat. Dans ce cas de figure, l'identité du candidat soutenu n'apparaît pas clairement et puisque les deux finalistes revendiquent leur proximité avec la majorité présidentielle. Ce qui entretient le flou. Interrogé sur LCP dans la foulée, Pierre-Yves Bournazel a réagi aux propos d'Édouard Philippe. "D'après ce que je viens d'apprendre, ni Myriam El Khomri, ni moi, n'avons le soutien d'Emmanuel Macron".
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