La France insoumise est en plein brainstorming. Comment mieux s'organiser en interne, et surtout fixer les prochaines priorité ? Voilà l'essentiel des discussions qui vont conduire à une grande convention fin novembre. Jean-Luc Mélenchon aurait-il le blues ? C'est lui qui le dit. Dans son blog, la semaine dernière, il parlait de son humeur en dents de scie. Ce n'est pas la grosse patate du côté du leader de la France insoumise.
Il traîne son amertume. Il y a une forme de lassitude. Il faut dire que les temps sont durs. Ça ne prend pas dans les manifs. Il y a un mécontentement certes, mais il est rampant, pas très mobilisateur. Il faut dire que manifester "contre" les ordonnances, sans demander "le retrait" des ordonnances, cela ne soulève pas les foules. Surtout lorsque lesdites ordonnances ont déjà été signées.
Les syndicats sont à la peine. Il leur a d'ailleurs fait remarquer. Ce qui ne manque pas de culot, parce qu'il fait lui-même moins bien que les syndicats quand il appelle à descendre dans la rue. Son appel à tambouriner avec des casseroles (les "casserolades") ont été un fiasco. Et puis il se rend compte que les outrances de ses camarades choquent les Français, y compris ceux qui ont voté pour la France insoumise. Les Insoumis font parfois du tort à leur chef. Il y a de quoi avoir le blues.
Dans son entourage, on explique que Jean-Luc Mélenchon va désormais s'engager dans une stratégie de plus long terme. Cela veut peut-être dire qu'après avoir crié au "coup d'État social", il va baisser d'un ton et réfléchir à la suite. Comment s'opposer plus calmement ? Mais vous savez, le "coup de la Force tranquille", il nous l'a déjà fait Jean-Luc Mélenchon. C'est un vieux rêve qu'il poursuit : celui de pouvoir atteindre cet état de sagesse dont faisait preuve parfois François Mitterrand.
Le problème, c'est que Jean-Luc Mélenchon, contrairement à son ancien mentor, n'a pas démontré jusqu'à présent qu'il avait la culture de gouvernement. Ou tout au moins qu'il y travaillait. Avec sa France insoumise, et son refus de s'élargir à d'autres forces de gauche, il s'est recroquevillé. Il a voulu bomber le torse après l'élection. Mais sa dimension de tribun l'a enfermé dans un rôle de contestataire.
Le problème de Jean-Luc Mélenchon, c'est qu'il a les lendemains d'élection qui déchantent. Il a beau faire du bruit et se battre comme un beau diable. En réalité, c'est qu'il a du mal à redescendre. La campagne l'excite parce que c'est un combat. Le reste c'est de la construction , de la gestion. Et cela, ça l'amuse beaucoup moins.
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