Invité du grand jury RTL-LCI-Le Figaro, Arnaud Montebourg, candidat à la primaire du PS, a détaillé son programme de réforme des institutions politiques françaises. Comme il l'explique, il souhaite "faire en sorte que la vague du changement par le bas, submerge l'institution par le haut". Concrètement, cela passe par l'introduction de contre-pouvoirs dans le système politique, des contre-pouvoirs qui ne sont autres que les citoyens, "qui n'ont jamais droit à la parole".
Pour mettre cela en place, Arnaud Montebourg voudrait organiser un référendum dès le début de son mandat, pour réduire les pouvoirs du président de la République, faire en sorte que les ministres puissent être destitués par le Parlement et limiter le 49-3. Des mesures qui ne déstabiliseraient pas le gouvernement, d'après lui, en tout cas pas plus qu'aujourd'hui. "On n'a jamais vu autant d'instabilité ministérielle, c'est le tourniquet en permanence. Et pire, comme ils retournent avec leurs sièges au Parlement, c'est pas gave : on va au gouvernement, on reste 6 mois, on s'en va."
On n'a jamais vu autant d'instabilité ministérielle, c'est le tourniquet en permanence
Arnaud Montebourg
Comme l'explique Arnaud Montebourg : "Un homme seul, qui dirige tout, a toutes les chances de se tromper en tout". Voilà pourquoi il veut que le Parlement soit un contre-pouvoir du gouvernement et que les citoyens, directement intégrés dans les institutions, soient des contre-pouvoirs du Parlement. Mais aussi les citoyens au sein de ce Parlement.
"J'ai besoin que des citoyens, par exemple, soient tirés au sort, au sein du Sénat, pour contrôler le gouvernement, contrôler l'argent public, contrôler les dysfonctionnement des services publics..." La chambre haute serait donc constituée à moitié d'élus et à moitiés de ces citoyens tirés au sort. Un dispositif qui permettrait selon Arnaud Montebourg de limiter les abus.
"Des citoyens restent des citoyens, des élus deviennent des élus et oublient ce qu'est la citoyenneté"
Arnaud Montebourg
Le fait de tirer au sort parmi la population serait un gage, selon lui, de probité. Car "des citoyens restent des citoyens, des élus deviennent des élus et oublient ce qu'est la citoyenneté". Le citoyen tiré au sort, lui, "n'aura pas besoin de se représenté à une élection, sait que ça ne dure qu'une fois et il prête son temps à la Nation", le temps d'un mandat de sénateur.
Le candidat à la primaire du PS ne souhaite donc pas totalement faire disparaître les sénateurs élus, qui sont nécessaires pour représenter la France rurale, même si "ça ne l'a pas empêchée de se désertifier".
Toutes ces idées présentées par Arnaud Montebourg ne sont pas neuves et il ne le dit pas. Elles rappellent notamment la démocratie participative portée par Ségolène Royal en 2006. "Elle n'avait pas tout à fait tort, j'ai même été son porte-parole", rappelle-t-il.
"Maintenant, avec les primaires, on a trois ans et demi de travail"
Arnaud Montebourg
Celui qui se targue de vouloir "construire la nouvelle France", veut aussi revenir au septennat, "parce qu'on passe notre temps dans les élections. Maintenant, avec les primaires, on a trois ans et demi de travail et puis le reste du temps, on discute de qui, quoi, comment et c'est insupportable."
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