"Je pense que les dix années qui viennent de s’écouler n’ont produit aucun résultat." François Hollande, Nicolas Sarkozy, même combat ? C'est en tout cas ce que semble sous-entendre Arnaud Montebourg, candidat à la primaire de la gauche, invité du Grand Jury de RTL, LCI et Le Figaro de ce 6 novembre. L'ancien ministre n'hésite pas à tacler le président sortant, qu'il a soutenu un temps lorsqu'il appartenait au gouvernement. Il propose ainsi de "faire muter la gauche, tourner la page de ce quinquennat qui a échoué".
"Les orientations politiques de ce quinquennat étaient des orientations excessivement libérales. Je me suis battu de l’intérieur pour faire en sorte de les infléchir, faire en sorte qu’il n’y ait pas de fatalité à commettre les mêmes erreurs que celles qui avaient été commises dans le passé. C’est un échec”. D'après Arnaud Montebourg, le quinquennat Hollande, qu'il a représenté comme ministre du Redressement productif puis comme ministre de l'Économie, ne vaut pas mieux que celui de son prédécesseur.
L'ancien ministre se place comme le rassembleur des gauches et en profite là encore pour tacler le président de la République. "Il y a des désaccords, des fractures ouvertes, laissées par le quinquennat de François Hollande - la déchéance de nationalité, la loi Travail, l’abandon des ouvriers de Florange, la politique d’austérité… Tous ces éléments sont finalement des éléments de division du camp de la gauche", affirme Arnaud Montebourg, qui dit vouloir "rassembler sur des propositions innovantes et nouvelles".
Le président Hollande est taclé sur tous les fronts. "Si j’étais le président de la République, je n’appuierais pas sur le haut-parleur du téléphone pour faire assister deux journalistes, tout aussi sérieux soient-ils, à une conversation diplomatique qui engage la France. (...) Ce type d’attitude serait proscrit de mon propre comportement", tance l'ancien ministre, revenant sur la proximité de François Hollande avec les journalistes et la polémique suscitée par le livre Un Président ne devrait pas dire ça.
Si Arnaud Montebourg n'épargne pas Manuel Valls, il l'encourage à "partir et s'exprimer librement". Entre le Premier ministre et le président, “je n’ai pas de préférence, affirme Arnaud Montebourg. J’ai dit, dans mon discours de déclaration de candidature, que la réflexion que devait engager le président de la République devrait l’engager à renoncer à se présenter, en raison des reniements. (...) Si le Premier ministre n’est pas d’accord avec le président, il n’a pas d’autre solution que de partir et de s’exprimer librement.”
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