VIDÉO - Résultat de la primaire de la droite : Sarkozy se retire de la vie politique

Nicolas Sarkozy prend (encore) sa retraite. Largement battu par François Fillon et Alain Juppé au premier tour de la primaire de la droite, l'ancien chef de l'État a reconnu sa défaite avant même le dépouillement total des 10.229 bureaux de vote. Dans un discours solennel prononcé devant des militants en pleurs devant son QG de campagne, le troisième homme du scrutin a annoncé son intention de se retirer de la vie politique : "Il est temps pour moi d'aborder une vie avec plus de passions privées et moins de passions publiques".

"Bonne chance à la France, bonne chance à vous. Soyez certains que Français je suis, Français je reste. Et que tout ce qui de près ou de loin touche à la France me touchera toujours personnellement. Je suis comme ça, on ne change pas", a ajouté Nicolas Sarkozy, âgé de 61 ans.

Après avoir salué ses soutiens et les journalistes qui l'ont suivi, l'ancien président, touché, a conclu son message en déclarant : "Je n'ai aucune amertume, aucune tristesse et je souhaite le meilleur pour mon pays, pour vous, et pour celui qui aura à conduire ce pays que j'aime tant. La droite a donné une bonne image. J'ai été heureux de participer à ce combat. Au revoir à tous".

Quel avenir ?

Avant l'élection présidentielle de 2012, il avait déjà annoncé son intention de se retirer de la vie politique en cas de défaite. Une annonce ensuite confirmée lors de son discours de défaite. Jusqu'à ce qu'il décide de briser sa promesse en revenant en 2014, Nicolas Sarkozy avait siégé pendant quelques mois au Conseil constitutionnel, où il est membre de droit à vie en tant qu'ancien président de la République. Il a toutefois décidé de ne plus y siéger en 2013, afin de "retrouver sa liberté de parole". Une décision qu'il a notamment prise après la décision du Conseil constitutionnel de rejeter ses comptes de la campagne présidentielle de 2012.

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En outre, Nicolas Sarkozy avait donné des conférences aux quatre coins du monde, à l'instar de Bill Clinton et Tony Blair. En 2014, deux journalistes du Parisien affirmaient que l'ex-président facturait ses services entre 100.000 et 150.000 euros par conférence, ce qui lui aurait permis de gagner au moins deux millions d'euros depuis sa défaite en 2012.

Malgré son retrait de la vie politique, l'ancien locataire de l'Élysée pourrait aussi devoir affronter de potentiels démêlés avec la justice. Dans l'affaire Bygmalion, où il est mis en examen pour financement illégal de sa campagne de 2012, il est en attente d'une décision de justice qui doit se prononcer sur un éventuel renvoi en correctionnelle. Pour l'heure, le parquet s'est prononcé en faveur d'un procès. Nicolas Sarkozy pourrait également être rattrapé par l'affaire du financement libyen de sa campagne de 2007, relancée par les révélations explosives du sulfureux homme d'affaires Ziad Takieddine.