C'est la revanche du "collaborateur". Vous vous rendez compte que François Fillon n'est pas loin d'être élu au premier tour. Les sondages avaient vu dans les deux dernières semaines sa spectaculaire remontée. Mais là, c'est carrément la chevauchée fantastique. La discrétion, la constance : la patience de "Mister Nobody" ("Monsieur Personne"), comme l'appelaient les sarkozystes, aura payé.
Ce qui l'a fait gagner, c'est d'être apparu dans les dernières semaines - et notamment au moment des débats - non pas comme un second, mais comme un numéro un. Un François Fillon incarnant "la droite, droite dans ses bottes", une droite libérale, conservatrice, catholique.
Là où François Fillon a très habilement joué, c'est qu'il aura réussi à faire croire que Nicolas Sarkozy l'a empêché de faire. Il a très méticuleusement travailler le terrain économique (quand on sait que la priorité des Français reste le chômage), pendant que Nicolas Sarkozy s'époumonait sur le terrain identitaire. Un François Fillon qui, au final, a réussi à imposer la stature de l'homme qui va faire ce qu'il dit.
Pour Nicolas Sarkozy c'est une humiliation, même s'il a su sortir très dignement, comme il l'avait fait d'ailleurs en 2012. Mais la sanction est effroyable. Parce que ce sont les électeurs de droite qui ont parlé dimanche 20 novembre. C'est sa famille politique qui l'a congédié, qui a mis un coup de pied au derrière de celui qui était le patron du parti, l'ancien président de la République. Cette famille de droite qui voulait quelqu'un de plus présentable, pas quelqu'un qui dit des gros mots ou qui fait des sketchs.
Pour Nicolas Sarkozy, on peut dire que cela a été le combat de trop. Le combat d'un président battu qui a pensé qu'il pouvait revenir. Nicolas Sarkozy était dans l'obsession de faire ce que les autres n'ont pas réussi. Ce que Valéry Giscard d’Estaing n'a pas réussi à faire : revenir et gagner. Nicolas Sarkozy qui était aveuglé par les files interminables de ses lecteurs aux séances de dédicaces. Il n'a pas su voir à quel point il était discrédité. Et ça c'est un avertissement lancé à François Hollande.
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