Dans 24 heures, les urnes vont sanctionner les stratégies adoptées par les deux favoris de départ à la primaire de la droite, Alain Juppé et Nicolas Sarkozy. Depuis le début de la campagne, le maire de Bordeaux a joué la carte du rassemblement, au-delà des militants des Républicains, en parlant aussi bien aux centristes qu'aux déçus du hollandisme, voire des adhérents du Front national. Au contraire, Nicolas Sarkozy a essayé de "rameuter sa bande", à savoir tous les électeurs qui lui sont presque fanatiquement rattachés, selon Alain Duhamel.
Mais la ligne politique a changé au fil de la campagne. Au départ, Alain Juppé était "l'anti-Sarkozy". Or à l'arrivée, il est celui qui a essayé de rassembler le plus large. En revanche, Nicolas Sarkozy a entamé sa campagne en attaquant ses concurrents, et en particulier Alain Juppé. Au final, "il a compris que ce qui comptait, c'était la ligne politique qu'il fallait défendre".
À l'heure du dénouement, "les deux candidats sont désormais très proches l'un de l'autre dans les résultats". Alain Juppé avait en effet une avance qui a diminué, à l'instar du retard de Nicolas Sarkozy.
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