Le doute s'installe dans La République En Marche. Le parti d'Emmanuel Macron se demande s'il a perdu son ADN. Je vais vous raconter une scène survenue la semaine dernière, et qui en dit long.
Pour fêter un an de pouvoir, le patron de REM, Christophe Castaner, a invité le premier ministre, des ministres et des responsables et des salariés d'En Marche. C'était au musée des Arts forains, à Paris. Et parmi les invités, il y avait Catherine Barbaroux, l'une des premières "Marcheuses". C'est elle qui a assuré l'intérim à la tête de REM après l'élection d'Emmanuel Macron.
Mardi 15 mai, devant ses amis, elle a pris le micro, après Christophe Castaner et juste avant Édouard Philippe. Ses paroles ont été un avertissement. Catherine Barbaroux s'est montrée assez dure avec tous les gens présents. "On perdu l'ADN d'En Marche !", a-t-elle prévenu.
"On se se perd sur le terrain", on entendu plusieurs témoins. Cela n'a pas été facile à entendre pour tout le monde. Pour Christophe Castaner, qui tente tant bien que mal de structure En Marche, c'est une critique directe.
Ensuite Catherine Barbaroux a exprimé très librement tous les doutes qui traversent le parti d'Emmanuel Macron. À quoi servent-ils ? Qu'est-ce qu'ils peuvent apporter quand les pouvoirs sont ultra-concentrés à l'Élysée et qu'il y a un groupe ultra-majoritaire à l'Assemblée ? Vous me direz que c'est un problème de riches, et le problème de tout parti au pouvoir !
C'est vrai. Mais je vous rappelle qu'En Marche s'est construit contre le système des partis traditionnels. En Marche se voulait "horizontal", c'est-à-dire que chacun pouvait apporter ses idées. Comme toutes ses promesses ont disparu à peu près le jour de l'élection d'Emmanuel Macron, dans la vie de tous les jours vous avez beaucoup de comité locaux qui végètent et des "Marcheurs" qui ont totalement disparu.
C'est inquiétant, dans la perspective des prochaines élections. En ce moment pour remobiliser ses militants, il y a une grande marche européenne, un nouveau porte-à-porte (comme pendant la présidentielle) pour sonder les attentes et les colères des Français.
Pour les municipales dans deux ans, c'est plus compliqué parce qu'il faut trouver des candidats et constituer des listes. Bref, faire un vrai travail d'implantation. Christophe Castaner a promis de le faire.
Mais Catherine Barbaroux est venue lui rappeler la semaine dernière quelques fondamentaux d'En Marche qu'il ne fallait pas oublier. L'élan et l'énergie de l'élection présidentielle paraissent, un an plus tard, loin. Très loin même.
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