"La bataille politique se joue d'abord dans les librairies", martèle Nicolas Domenach

La gauche a apparemment disparu des librairies. "Cela m'inquiète pour la gauche, mais aussi pour la vie des idées", affirme Nicolas Domenach. Il faut dire que la droite occupe en ce moment les rayonnages. D'abord avec "toute la réac' académie : les amers Houellebecq et Onfray, nos Assurancetourisk, les bardes du crépuscule français, Alain Finkielkraut et Éric Zemmour, mais aussi le marquis Philippe de Villiers, en croisade contre le croissant lui aussi", note le journaliste. Ensuite avec tous les candidats à la primaire "qui, comme Nicolas Sarkozy et François Fillon, écrivent des livres pour passer à la télé et confesser  leurs pêchés en prétendant qu’ils ne sont pas ce que l’on croyait". À ses yeux, "ils auront du mal à détrôner (...) le talentueux Jean d’O, cet esprit-saint érotique dont les apparitions télévisuelles sont si nombreuses et excitantes que la France devrait résoudre son déficit démographique".

"La bataille politique se joue d’abord dans les librairies, là où se façonne notre imaginaire", assène  Nicolas Domenach. Mais, se désole-t-il, "toutes les idées et les valeurs censément portées par la gauche, comme le progrès, la fraternité, la générosité, ne figurent plus en rayons". Il a pourtant des idées de titres pour ceux qui se lancerait. Ainsi "Manuel Valls, qui admire le Tigre Clemenceau, pourrait nous faire Le Tigre se parfume à la dynamite, et François Hollande, Pardon pour ce moment". 

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