"Halte à l'usine à vœux !", lance Guillemette Faure

Manuel Valls a invité la presse pour ses vœux le 28 janvier. "À cette date, beaucoup de Français auront commencé leurs préparatifs pour la Saint-Valentin, et on connaîtra ce traditionnel chassé-croisé des retardataires des vœux et des anticipateurs de Chandeleur", lance Guillemette Faure. On a appris, par le biais du Canard Enchaîné, que la carte de vœux du Premier ministre aurait coûté 36.000 euros et fait travailler plusieurs artistes. "La carte a dû être imprimée dans l’urgence. Je comprends qu’il ait été pris de court, cette année, les vœux de bonne année nous ont fait la surprise de tomber en début d’année !", s'amuse la journaliste, qui note que le chef du gouvernement fait partie des derniers à envoyer des vœux cartonnés.

"L’idée de la carte de vœux, c’était de dire 'je pense à vous en ce début d’année'", note Guillemette Faure. "Or des vœux mitraillés par e-mail avec un maximum de destinataires signifient plutôt 'en 2016 vous êtes toujours dans ma liste de contacts générés automatiquement'", peste-t-elle. Et de lancer : "Mais qu’on en finisse avec cette tradition purement française des quatre semaines de janvier où on se présente les vœux dans les ministères, les administrations, les collectivités locales, les ambassades". Pour elle, ces cérémonies donnent lieu à des "platitudes". Et quand les politiques disent vraiment quelque chose lors de ces vœux, "c’est pire parce que ce n’est pas l’endroit", fait-elle remarquer.