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Attentats en France : John Kerry à Paris pour un "big hug" après un couac majeur

Le secrétaire d’État américain est arrivé à Paris ce jeudi pour faire oublier l'absence des États-Unis à la marche de dimanche.

John Kerry (Archives)
Crédit : JIM WATSON / AFP
La rédaction numérique de RTL & AFP
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Le chef de la diplomatie américaine John Kerry est arrivé à Paris ce jeudi 15 janvier pour rendre hommage aux 17 victimes de la série d'attentats jihadistes qui a frappé la capitale française la semaine dernière.

Cette visite a pour but de faire oublier un couac majeur entre deux "vieux" alliés, l'absence à haut niveau de Washington à la marche dimanche contre le terrorisme.

Partager un "big hug" avec les Parisiens

"Ma visite en France vise surtout à partager un big hug" avec les Parisiens et "exprimer l'affection du peuple américain pour la France et nos amis" après "la tragédie qu'ils ont vécue", a déclaré ce jeudi John Kerry lors d'une visite à Sofia.

Après l'attaque sanglante contre Charlie Hebdo, 12 morts dont 7 journalistes, Barack Obama, avait affirmé que la France était "le plus vieil allié" des États-Unis. Dimanche, les États-Unis n'ont cependant pas jugé utile de se faire représenter à un échelon élevé à la marche sans précédent qui a réuni autour de François Hollande une cinquantaine de dirigeants, y compris israélien et palestinien.

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A cet évènement historique, Washington n'était présent que par sa nouvelle ambassadrice, Jane Hartley, une spécialiste du monde de la finance sans expérience diplomatique.

L'absence américaine fait jaser les États-Unis

Adulé par les Français, le démocrate Barack Obama s'était certes rendu à l'ambassade de France à Washington après les attentats pour quelques mots dans un livre de condoléances, comme l'a aussi fait John Kerry, francophile et cousin d'un ex-ministre français.

"Les États-Unis sont à vos côtés aujourd'hui et seront à vos côtés demain", avait déclaré le 9 janvier le président américain. Le 11, deux jours après, plus d'1,5 million de personnes battaient le pavé à Paris, près de 4 millions au total en France. Outre-Atlantique, une polémique a suivi sur le faible niveau de représentation américain, contraignant la Maison Blanche à reconnaître piteusement une erreur d'appréciation.

La sécurité et la logistique ont été évoquées mais elles n'ont guère empêché la présence du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, autre dirigeant extrêmement exposé à une éventuelle agression. Et si Barack Obama n'était pas en mesure de venir, il pouvait, pour afficher sa solidarité, recourir à son vice-président, Joe Biden, demander à John Kerry d'écourter une visite en Inde, ou même solliciter Bill et Hillary Clinton.

Le profil bas des autorités françaises

En France, les autorités ont adopté un profil bas face au "dédain" supposé du chef de file du monde démocratique mais aussi et surtout de la lutte internationale contre le terrorisme.

Les Américains ont peut-être cru que leur présence n'était pas nécessaire, s'est interrogé François Hollande dans des propos rapportés par le quotidien Le Parisien, tandis que le Quai d'Orsay se répandait pour assurer que les deux alliés de l'Otan étaient restés en étroite relation tout au long de la tragédie, partageaient les mêmes valeurs et luttaient ensemble contre la menace jihadiste.

Pas le premier couac dans la relation franco-américaine

A la veille de l'arrivée à Paris de John Kerry, le président français a toutefois jugé utile de déplorer une énième fois que "la communauté internationale" - comprendre les Etats-Unis - ne soit pas intervenue militairement en Syrie à la fin de l'été 2013, comme le souhaitait la France. A l'époque, Barack Obama avait placé François Hollande dans une position très délicate en renonçant à la dernière minute à attaquer le régime de Bachar al-Assad.

Depuis l'arrivée au pouvoir en 2012 de François Hollande, d'autres couacs, plus petits, ont émaillé la relation franco-américaine. Lorsque la France a décidé du jour au lendemain d'intervenir militairement au Mali, elle a pu compter sur une aide logistique américaine précieuse (avions gros porteur). Mais lorsque les Américains ont présenté la facture, les Français ont répondu par "un bras d'honneur", a raconté un responsable français s'exprimant sous anonymat.

Pour redorer le blason américain en France, John Kerry, qui rencontrera François Hollande vendredi devrait probablement multiplier les gestes symboliques à l'intention des victimes des attentats.

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