Jean-Marie Le Pen : "Marine Le Pen doit démissionner de la présidence du FN"

La guerre continue entre le Front national et Jean-Marie Le Pen. Le Menhir s'est vu refuser l'accès au Bureau politique du parti frontiste mardi 20 juin, deux jours après les résultats des élections législatives à l'issue desquelles le Front national - huit députés au compteur - a échoué à créer un groupe parlementaire. La candidate à la présidentielle avait déclaré qu'elle considère désormais son père, avec qui les tensions sont exacerbées depuis 2015, "comme un adversaire politique".

Rétabli comme président d'honneur du parti à la faveur d'une décision de justice de novembre 2016, Jean-Marie Le Pen, sans qui, estime-t-il, "le parti n'aurait pas pu participer à l'élection présidentielle" [il lui a prêté 9 millions d'euros, ndlr], avait annoncé sa volonté de se rendre à ce Bureau politique, comme son statut lui autorise. Malgré tout, les portes sont donc restées closes à Nanterre pour le fondateur du parti. "Je l'ai fait constater, c'est tout. Elle n'a pas compris les raisons de son échec", a-t-il commenté devant une horde de journalistes. 

Celui-ci réclame dorénavant la démission de sa fille, "qui a horreur du débat et de la contradiction", de la présidence du FN  : "Je pense qu'elle doit démissionner. Le bureau exécutif aurait dû démissionner" en raison des "deux échecs cinglants" enregistrés à la présidentielle et aux législatives. "La pudeur veut que l'on se retire et que l'on passe la main (...) On fait son temps quand on rend service, on ne fait plus son temps quand on nuit au parti", a-t-il lancé rejetant cependant l'idée d'une candidature de Florian Philippot, battu dans sa circonscription de Moselle aux élections législatives.