Tout comme François Fillon un peu plus tôt dans la journée, le patron des députés UMP Christian Jacob a appelé ce jeudi 20 février François Hollande à "renvoyer les députés devant leurs électeurs", autrement dit à dissoudre l'Assemblée.
Défendant dans l'hémicycle la motion de censure de la droite contre le gouvernement, le président du groupe UMP a lancé au Premier ministre Manuel Valls que s'il avait "encore un doute sur l'existence d'une alternative en France, le président de la République a le pouvoir de lever le doute" par une dissolution. "Et vous verrez alors ce que réellement vous pesez dans le pays", a-t-il conclu, après 15 minutes d'un discours ouvrant les débats sur la motion.
"Vous êtes à la merci de votre majorité", "ce n'est plus vous qui pilotez", a aussi déclaré Christian Jacob après le recours mardi du gouvernement à l'article 49-3 de la Constitution pour faire passer la loi Macron. Ce texte, "vous avez voulu en faire pour vous-même un brevet de réformisme", mais, par cette "procédure d'exception", vous "avez entamé le processus d'enterrement de ce projet de loi", a jugé l'élu de Seine-et-Marne.
Il a mis en garde "contre les basses manœuvres parlementaires qui consisteraient" à "présenter le projet de loi Macron en session extraordinaire dans la torpeur de l'été" pour utiliser une nouvelle fois le 49-3. Cette arme de la Constitution ne peut être utilisée que pour un seul projet de loi par session -et pour les textes budgétaires- mais, avaient cependant estimé les commissions des Lois de l'Assemblée et du Sénat lors de la révision constitutionnelle de 2008, elle peut concerner plusieurs votes sur le même projet. Le chef de file des députés UMP a fait une lecture différente de la Constitution.
Aux yeux de Christian Jacob, "un homme d'État, faisant le constat de son incapacité à réformer, aurait dû assumer ses responsabilités" et "démissionner" en cas de non-adoption du projet de loi Macron, un texte "qui est quelque part entre rien et pas grand-chose". Revenant sur l'adoption par l'Assemblée d'un amendement à la loi Macron remplaçant des jours fériés correspondant à des fêtes catholiques par des "jours fériés locaux" en outre-mer ,il a évoqué "les risques d'une surenchère".
"Vous n'avez engagé aucune réforme de structure, ni sur le temps de travail, ni sur le marché du travail, ni pour l'emploi des jeunes, ni sur le financement de notre protection sociale", a-t-il ajouté à l'adresse du Premier ministre, en demandant à l'Assemblée de le "censurer".
Le gouvernement devrait "en toute logique être renversé", mais le chef de file des députés UMP "doute que la colonne vertébrale des frondeurs (socialistes) soit d'un bois tel qu'ils passent à l'acte", même s'ils "nous ont habitués à un certain courage". "Le 22 mars, dans les urnes, aux élections départementales, les Français vous censureront", a-t-il pronostiqué.
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