Front national : Jean-Marie Le Pen menace une nouvelle fois sa fille en vue de la présidentielle
Dans une lettre ouverte adressée à la présidente du Front national, Jean-Marie Le Pen menace une nouvelle fois de créer une organisation politique d'extrême droite.
Après les menaces, un ultimatum. Jean-Marie Le Pen a une nouvelle fois montré son opposition à sa fille dans une lettre ouverte adressé à "la présidente du Front nationale". Le fondateur et ancien président du Front national a ainsi menacé mardi d'agir "en dehors" du parti si Marine Le Pen, ne faisait rien contre "la faille" dans le mouvement. "Il faut refermer au plus tôt la faille ouverte qui, déjà, suscite les ambitions chez de potentiels candidats qui, par leur seule présence, menaceraient vos chances de figurer au second tour", a-t-il affirmé avec en vue l'élection présidentielle de 2017 dans son texte publié sur son site internet.
"Si notre démarche n'aboutit pas, conscients des terribles dangers qui menacent notre parti, nous ne baisserons pas les bras, et agirons alors et à regret en dehors du Front national", écrit notamment Jean-Marie Le Pen qui brandit une nouvelle fois la menace d'une organisation politique parallèle. Une couplet redondant depuis sa mise à l'écart du parti en août 2015.
Le sentiment d'avoir au long de cette année tout fait pour aider à l'unité
Jean-Marie Le Pen
Le fondateur du Front national critique notamment la stratégie du "retrait de l'espace médiatique" entreprise par Marine Le Pen. Discrète dans les médias depuis sa défaite aux régionales en décembre, elle avait annoncé son intention d'aller "à la rencontre des Français", loin des médias.
Dans sa lettre, Jean-Marie Le Pen dit avoir "le sentiment d'avoir au long de cette année tout fait pour aider à l'unité" du parti et qu'il voit en cet avertissement "un dernier effort". "Le sursaut de la France ne peut être espéré que de la victoire préalable du candidat national, et celle-ci exige une unité sans faille du Front national, fer de lance de la nécessaire majorité patriotique", ajoute l'eurodéputé.
