Front National : Marion Maréchal-Le Pen souhaite se rendre en Syrie

Marion Maréchal-Le Pen souhaite trouver une issue à la crise en Syrie. La députée de Vaucluse programme un un voyage en Syrie, aux côtés de trois autres parlementaristes frontistes : le député du Gard Gilbert Collard ainsi que les sénateurs du Var et des Bouches-du-Rhône David Rachline et Stéphane Ravier. 

Selon Le Monde, la jeune femme explique que cet éventuel déplacement "sera un état des lieux politiques". Elle poursuit en ajoutant que "les choses sont très mouvantes là-bas, l'État islamique recule". Elle compte entreprendre une visite dans le lycée français de Damas qui malgré une guerre civile datant de 2011, demeure ouvert. Quant à David Rachline, il est également enthousiaste face à un tel voyage car c'est l'occasion de "rencontrer la communauté française, les communautés religieuses persécutées" et de "comprendre les problématiques liées au terrorisme". Le maire de Fréjus tempère ses propos, déclarant qu'il s'agit d'un "voyage à l'étude" et que "rien n'est confirmé". 

Bachar al-Assad est le seul à pouvoir lutter sur place contre le terrorisme

David Rachline, sénateur et maire de Fréjus

Se rendre en Syrie est une chose, rencontrer Bachar al-Assad en est une autre. Les personnes concernées sont loin d'être fermées à une telle entrevue. David Rachline déclare notamment que le dictateur syrien est "le seul à pouvoir lutter sur place contre le terrorisme, il faut le soutenir". Ce genre de déplacement en Syrie n'a rien d'innovant. En 2015, plusieurs parlementaires de droite comme de gauche se sont rendus sur place et ont également rencontré Bachar al-Assad, contrariant à plusieurs reprises le Quai d'Orsay. 

La petite-fille du fondateur du Front national a l'intention d'utiliser les mêmes réseaux que ses prédécesseurs, tel que l'association SOS Chrétiens d'Orient, proche des milieux identitaires et de l'Action française. "Nous passerons par les mêmes vecteurs que les députés français qui ont déjà fait le voyage, notamment des associations. La jeune députée refuse donc d'être aidée par Frédéric Chatillon, patron de Riwal, la société prestataire des campagnes du parti, malgré la fiabilité de ses réseaux. 

Marion Maréchal-Le Pen entreprend ce voyage en Syrie dans la continuité d'un calendrier chargé en 2016. Au mois de mars, l'Italie est au programme, à la suite de l'invitation du patron de la Ligue du Nord Matteo Salvini, un allié du parti. La députée a également parlé d'un séjour en Russie, après avoir été conviée par le président de l'université de Saint-Pétersbourg afin de donner une conférence en mai, conclut Le Monde.