Y aura-t-il une primaire ouverte des "gauches et de l'écologie" pour désigner le candidat de gauche qui se présentera à la présidentielle de 2017 ? La question agite la classe politique depuis le 11 janvier et la publication d'une tribune d'intellectuels et d'écologistes, Yannick Jadot et Daniel Cohn-Bendit en tête, dans le quotidien Libération.
Rue de Solférino, l'idée n'enthousiasme pas les foules. En effet, Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du PS, disait préférer "travailler à l’union" de la gauche en 2016 autour de François Hollande dans "une stratégie de dépassement du Parti socialiste". Quant à Jean-Yves Le Drian et Manuel Valls, ils estiment que François Hollande est le "candidat naturel". Sur BFMTV, Julien Dray, conseiller régional d'Île-de-France et proche de François Hollande, a une autre version. Il a affirmé que le chef de l'État pourrait être prêt sous conditions à "une primaire de toute la gauche en vue d'avoir un seul candidat en 2017". Miser sur cette stratégie permettrait, pour Julien Dray, d'éviter une élimination de la gauche dès le premier tour de la présidentielle. "La question sous-jacente est de ne pas recommencer le 21 avril 2002 (...) François Hollande n'a pas envie de le revivre et de faire revivre ça à la gauche."
La primaire va permettre à François Hollande de s'expliquer
Julien Dray, conseiller régional PS d'Île-de-France et proche de François Hollande
Julien Dray pose toutefois ses conditions, qui sont peut-être aussi celles de François Hollande. "La solution peut être cette primaire s'il y a une forme de code de déontologie, qui dit qu'il n'y a pas de dissidence en cas de défaite d'un candidat à la primaire". L'élu d'Île-de-France souhaite également qu'il "y ait un cadre de débat pour que ce ne soit pas un tribunal."
Un président de la République candidat à une primaire serait une séquence politique inédite. Mais aussi risquée pour le chef de l'État. Comment pourrait-il terminer un mandat dans de bonnes conditions si jamais il était battu à cette primaire ? Julien Dray pense que "la primaire va lui permettre de s'expliquer sur la manière dont il a géré le pays pendant les quatre ans et demi-cinq ans, sur les choses qui ont bien ou mal marché. Je n'ai aucun doute sur sa capacité à mener le débat".
Pour l'heure, Jean-Luc Mélenchon refuse de se plier à l'exercice de la primaire. Une décision qui n'a pas manqué de faire réagir Julien Dray. "Celui qui se met à l'écart du dispositif peut, peut-être, être candidat coûte que coûte à l'Élysée, au risque d'un isolement plus grand que "le petit village d'Astérix".
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