François Hollande a salué assez froidement l'élection de Donald Trump. Il a envoyé au président élu une lettre de félicitations assez sèche. On a l'impression qu'il cherche ses mots. Il y a eu ce communiqué frigorifique. Un communiqué que l'on envoie pour la réélection du président nord-coréen. Un morceau de banquise. Jeudi 10 novembre, François Hollande recevait à l'Élysée le chef du gouvernement tunisien Youssef Chahed. Au moment d'évoquer l'élection de Donald Trump, le Président français parle "d'incertitudes d'une situation qui vient de se produire aux États-Unis".
Il explique que "la France assumera partout ses responsabilités. Nous le montrons à l’égard de la Tunisie comme nous le montrons à l’égard des situations où il peut y avoir des risques majeurs pour la paix". "La situation" où il peut y avoir "des risques majeurs pour la paix", c'est ce que l'on appelle des élections démocratiques aux États-Unis. Là on l'a perdu Houston !
On sait bien que la France n'a jamais figuré dans les dossiers internationaux de Donald Trump. Mais l'Amérique de Donald Trump, c'est sûr François Hollande ne l'a jamais vue venir. Vous savez pourquoi ? Car il reste un indécrottable optimiste, persuadé qu'Hillary Clinton serait élue. C'est tellement vrai (RTL vous l'a raconté) qu'à l'Elysée on n'avait préparé qu'une seule lettre de félicitations.
Maintenant que c'est fait, François Hollande minimise. Comme d'habitude. Quand on l'interroge pour savoir s'il est inquiet, il répond : "Oui il y a de l'incertitude, mais pas d'inquiétude. Angela (Merkel) est plus inquiète que moi". Là encore, c'est le François Hollande qui pense que ça va bien se passer.
Comment expliquer qu'il reste impassible ? La version officielle, c'est que le Président est à la barre et qu'il a "confiance dans les valeurs communes" et "le beau partenariat que nous avons avec les Américains" (c'est ce qui est écrit dans le communiqué). La raison officieuse, c'est qu'il a tout simplement la tête ailleurs. Sa propre campagne l'inquiète et l'obsède bien plus que les élections américaines.
Mardi 8 novembre, alors que se jouait la grande bascule américaine et que toutes les télés et les radios se préparaient à vivre l'élection de la plus grand puissance mondiale, François Hollande échangeait avec une centaine de députés socialistes au ministère de l'Agriculture chez son ami Stéphane Le Foll pour les convaincre du bien fondé de sa candidature.
Il ne pense plus qu'à ça. Ce qu'il redoute, au-delà de l'élection de Trump, c'est Emmanuel Macron qui devrait annoncer sa candidature bientôt, c'est Arnaud Montebourg qui pourrait l'emporter à la primaire de gauche en janvier, c'est Manuel Valls qu'il faut tenir. Voilà pourquoi le Président se sent assez peu concerné par l'élection de Donald Trump. Sauf peut-être pour envisager qu'elle provoque un électrochoc suffisant qui pousserait l'électorat socialiste à le soutenir.
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