Il au eu la lourde tâche de veiller au bon déroulement de la primaire de la droite et du centre. Un scrutin qui a été une première pour les Républicains. L'enjeu était de taille puisqu'il fallait éviter le fiasco connu lors de la présidence de l'UMP en 2011 qui avait entraîné une guerre fratricide entre Jean-François Copé et François Fillon. Durant la campagne, il expliquait, dans un entretien à Ouest France, que "les Français ont compris l'enjeu et l'importance de la primaire. Restons modestes et prudents, mais il s'agit de désigner la personne qui sera possiblement au second tour de la présidentielle face au Front national. Il y a donc eu une très forte mobilisation de notre part pour l'organiser et des électeurs pour aller voter".
D'après lui, cette primaire était un réel défi au niveau de l'organisation. "J'ai un responsable par département, 10.228 président de bureaux de vote, 75.000 assesseurs... Sur l'ensemble du territoire, on a mobilisé près de 90.000 personnes (...) Quand on donne un droit nouveau aux Français, il est rare que l'on puisse revenir en arrière. Avant, c'était les bureaux politiques qui désignaient le candidat, maintenant ce sont les électeurs...". Désormais, Thierry Solère est devenu le porte-parole de la campagne du grand gagnant de la primaire, selon une information du Parisien. "Ce qui compte c'est le rassemblement", expliquait-il sur France Inter avant d'ajouter que la droite n'a jamais été aussi prête".
En 2012, Thierry Solère avait affronté Claude Guéant, lors des élections législatives. Il s'était présente, sans l'aval de l'UMP à Boulogne-Billancourt. "Il a dû faire face à la très officielle candidature de Claude Guéant, proche de Nicolas Sarkozy, qu'il a battu", indique Le Figaro. Cet "audace", comme le qualifie LCI, lui aura valu une exclusion de son parti. "Il sera cependant vite réintégré, d'autant qu'il a réussi à battre l'ex ministre de l'Intérieur lors de ce scrutin. En 2014, rebelote mais cette fois-ci aux élections municipales. Il apporte son soutien à Pierre-Mathieu Duhamel. Ouvrant ainsi une nouvelle guerre avec Pierre-Christophe Baguet, le maire sortant et candidat.
Depuis, il a été réintégré. Qualifié d'"original" par Le Figaro, Thierry Solère n'a pas hésité à se distinguer des positions adoptées par son parti, "votant ainsi pour la loi limitant le cumul des mandat et en assurant que la droite, de retour au pouvoir, ne reviendrait pas sur le mariage pour tous", ajoute le journal.
Thierry Solère est un des "lieutenants" de Bruno Le Maire. C'est d'ailleurs, l'ancien ministre de l'Agriculture qui "a milité auprès de Nicolas Sarkozy pour sa nomination. Pendant toute la campagne, Thierry Solère a été le bras droit de l'ancien ministre. Et il avait refusé, fidèle, les avances du futur vainqueur", raconte Le Monde. Auparavant, il était au cabinet de l'ancien ministre Claude Goasguen, puis aux côtés de Philippe Douste-Blazy. "Le député des Hauts-de-Seine, n'a pas encore eu le temps de se faire trop d'ennemis. Il ne déplaît à aucun des candidats déjà déclarés à la primaire", ajoute le quotidien.
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