La popularité de Jean-Frédéric Poisson emmagasinée au cours du premier débat de la primaire de la droite le 13 octobre s'est malgré lui très vite étiolée. Dans les colonnes de Nice-Matin du 19 octobre, le président du Parti chrétien-démocrate (PCD) a affirmé que "la proximité de Clinton avec les super-financiers de Wall Street et sa soumission aux lobbies sionistes" serait "dangereuse pour l'Europe et la France".
Après avoir suscité l'indignation du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), qui l'a comparé à Alain Soral et Dieudonné, Jean-Frédéric Poisson doit maintenant rendre des comptes à la Commission nationale d'organisation de la primaire. Menacé d'exclusion du scrutin interne de la droite et du centre, le candidat prend les devants. "Jean-Frédéric Poisson sera, à sa demande, reçu demain à midi (mardi 25 octobre, à la veille de la délibération de la Haute autorité concernant son exclusion, ndlr) par la Commission nationale d'organisation de la primaire", a posté son président Thierry Solère. Ce dernier avait condamné la sortie du candidat "avec la plus grande force".
Le député des Yvelines tentera d'éteindre l'incendie. Dans sa demande d'entretien, publiée par Thierry Solère, Jean-Frédéric Poisson dénonce "les reproches injustes" dont il est l'objet. "Je suis effondré de devoir préciser publiquement toute l'abjection que suscitent chez moi l'antisémitisme et l'antisionisme. Mon engagement politique personnel, tous les ouvrages que j'ai publiés et mes milliers de prises de parole en public ne comportent pas un seul mot haineux à l'égard de qui que ce soit."
Les soutiens de Nicolas Sarkozy, Christian Estrosi en tête, ainsi que Nathalie Kosciusko-Morizet ne demandent pas moins que son exclusion de la primaire au titre d'un éventuel non-respect de la charte que chaque candidat a signé avant la validation de leurs candidatures. "Je voudrais que la Haute autorité et le comité d’organisation statuent sur la base des valeurs républicaines de la droite et du centre, déclare NKM dans L'Opinion. Jean-Frédéric Poisson doit aller au bout de ses regrets".
En effet, l'ancienne ministre saisit la Haute autorité au titre des articles 1-3 et 10-4 de la charte. Ce dernier stipule que "la Haute autorité peut être saisie, dès la publication du guide électoral et tout au long du processus électoral, par le représentant d’un candidat de toute difficulté relative à l’organisation de la primaire. En ce cas, elle statue dans un délai de 48 heures après avoir entendu l’ensemble des représentants des candidats."
Invité de France Info ce lundi 24 octobre, Jean-Frédéric Poisson continue d'expliquer ses propos. Il a même demandé "pardon" à la communauté juive : "Je vois bien que les propos que j'ai prononcés ont provoqué de l'inquiétude et de la peur chez beaucoup de personnes membres de la communauté juive en France. J'en suis désolé. Je leur demande pardon pour ça. Ce n'était pas mon intention de blesser". Si la Haute autorité décidait d'exclure Jean-Frédéric Poisson, ce dernier pourrait encore contester la décision.
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