François Fillon a-t-il sollicité l'exécutif pour accélérer les procédures judiciaires visant Nicolas Sarkozy ? Les révélations des journalistes du Monde mettent dans l'embarras l'ancien Premier ministre, qui crie au "complot", et surtout Jean-Pierre Jouyet, secrétaire général de l'Élysée. Dans Le Journal du dimanche, Fillon dément fermement être intervenu auprès de Jean-Pierre Jouyet, secrétaire général de l'Élysée. Il a d'ailleurs porté plainte en diffamation contre les journalistes du Monde et le quotidien.
Les faits remonteraient au 24 juin dernier, à l'occaison d'un déjeuner dans un restaurant proche de l'Élysée. François Fillon aurait dénoncé auprès de Jean-Pierre Jouyet le remboursement par l'UMP des pénalités liées au dépassement du plafond des dépenses de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012. "Tapez vite, tapez vite ! Jean-Pierre, tu as bien conscience que si vous ne tapez pas vite, vous allez le laisser revenir. Alors agissez !", aurait lancé l'ancien Premier ministre.
Face à ces accusations, l'ancien adversaire de Jean-François Copé a publié, sur son compte Twitter, "En trente ans, mon nom n'a jamais été associé à une affaire ou un comportement contraire à l'éthique". Il ajoute aussi : "J'ai toujours respecté mes adversaires politiques et a fortiori, les membres de ma famille politique".
Mais il semblerait que l'ancien bras droit de Nicolas Sarkozy au gouvernement, ait un souvenir incomplet de ses relations avec le monde de la politique.
En avril dernier, des proches de Jean-François Copé ont retrouvé des factures qui prouvent que l'ancien Premier ministre a fait payer plusieurs trajets personnels par l'UMP. Ces factures correspondent aux déplacements en hélicoptère estimés à 12.000 euros en Paris et la Sarthe, où se trouve la résidence de François Fillon, rapporte L'Express.
Quand il était à Matignon, il avait déjà été épinglé par la presse pour avoir eu recours à des avions de l'État à des fins privées, le week-end. Face aux accusations des copéistes, François Fillon avait à l'époque qualifié la situation de "totalement fantaisistes".
Un an plus tôt, le parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire pour "favoritisme" et "détournement de fonds publics" à l'encontre du gouvernement de François Fillon. Nicolas Sarkozy et son ancien Premier ministre étaient suspectés d'avoir eu recours de façon abusive à des instituts de sondages, sans respecter les règles de la concurrence. Concrètement, l'État n'aurait pas respecté l'obligation de faire un appel d'offres pour obtenir le meilleur tarif.
"Tous les sondages ont toujours été commandés par le service d'information du gouvernement, par appel d'offres, par appel à la concurrence et sans aucune intervention des membres de mon cabinet", se défendait François Fillon.
François Fillon s'était aussi retrouvé au cœur du scandale l'opposant à Jean-François Copé pour la tête du parti. Les soutiens de l'ancien Premier ministre avaient assuré avoir gagné l'élection avec 26 voix d'avance. "L'oublie pur et simple de trois fédérations est de 1.034 militants. Elle doit évidemment être réparée", demandait alors Laurent Waquiez.
Cet épisode se soldera pas l'intervention d'Alain Juppé en tant que médiateur, ainsi que le recompte des voix par la Commission de contrôle des opérations électorales du parti (Cocoe). L'UMP en ressortira blessée et son image passablement écornée.
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