François Bayrou : "Nous sommes comme la Grèce, un pays qui ne peut vivre sans emprunter"

INVITÉ RTL - Pour le président du MoDem, les problèmes actuels de la France sont la faute d'une "politique irresponsable" des gouvernements successifs.

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Si François Hollande et Manuel Valls se montrent régulièrement optimistes quant à une "reprise économique", François Bayrou est apparu plus timoré sur cette question. "Le Président dit cela dans toutes ses interventions depuis 2012. Ses prédécesseurs disaient la même chose", a-t-il lancé avant de critiquer l'immobilisme de la France. "Les gens qui sont prêts, qui ont la réactivité et la capacité vont profiter de la reprise mais simplement il n'y a pas de bons vents pour les bateaux qui n'ont pas de voile".

Les problèmes qui sont les nôtres ne viennent pas d'ailleurs, ils viennent de chez nous

François Bayrou

Si la France ne peut vivre la même situation que la Grèce selon lui, le président du MoDem a vivement critiqué les politiques actuelles qui ont plongé le pays dans une situation difficile. "Ce n'est pas la politique européenne. Les problèmes qui sont les nôtres ne viennent pas d'ailleurs, ils viennent de chez nous. C'est chez nous que nous avons décidé une politique irresponsable", a-t-il déclaré.

En première ligne de cette politique irresponsable ? Les questions comme l'éducation, la formation professionnelle, le statut de l'entreprise, la sécurité fiscale ou le droit du travail illisible. "Nous n'avons traité aucun de ces problèmes qui font que nous sommes en panne et on s'est contenté de prendre une seule décision : emprunter tant que l'on pourra pour que nos systèmes sociaux ne soient pas mis en cause".

Nous sommes obligés d'aller emprunter tous les jours ouvrables 1 milliard d'euros

François Bayrou

La comparaison est alors facile pour François Bayrou. "Nous sommes comme la Grèce, c’est-à-dire, un pays qui ne peut pas vivre sans emprunter. Nous sommes obligés d'aller emprunter tous les jours ouvrables 1 milliard d'euros. 1.000 millions d'euros tous les jours", a-t-il insité. Et naturellement quand on va à la banque tous les jours, le banquier nous demande des garanties. Des garanties que nous promettons d'apporter mais que nous n'apportons jamais voilà pourquoi notre crédit baisse au sein de l'Union européenne", a-t-il conclu.