En acceptant le poste de Premier ministre, le Républicain Édouard Philippe prend le risque de se mettre à dos certains membres de sa famille politique. À commencer par François Baroin. Sur le plateau du 20 Heures de France 2, le chef de file de la droite aux législatives a dit regretter "à titre personnel" le choix du maire du Havre. Le sénateur de l'Aube, qui avait averti début mai que ceux qui se rapprocheraient d'Emmanuel Macron avant le scrutin des 11 et 18 juin seraient "exclus" du parti, a toutefois atténué ses propos, estimant que "ce type de mot n'a(vait) pas lieu d'être".
Le maire de Troyes reste cependant persuadé que la recomposition politique doit intervenir "sur la base du choix de Français" et donc du résultat des urnes lors des législatives. "C'est ce qui nous différencie aujourd'hui, c'est le décalage du temps", a déclaré le proche de Nicolas Sarkozy devant David Pujadas, avant d'estimer qu'Édouard Philippe se "prête à une opération qui ressemble quand même très largement à ce que les autres présidents ont fait par le passé".
Si François Baroin souhaite bonne chance au nouveau Premier ministre dans l'exercice de ses fonctions, il déplore néanmoins que sa nouvelle position le conduise fatalement à faire "campagne pour la défaite [des] candidats" Les Républicains en défendant "des candidats qu'il ne connaît pas, qu'il n'a pas choisis, qui sont d'ailleurs plutôt (en provenance) de la gauche, souvent issus des cabinets ministériels de la présidence Hollande".
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