Euro 2016 : "S'il se passe bien il aura un faible impact politique, s'il se passe mal il aura un fort impact négatif", estime Alain Duhamel

François hollande a dîné avec l'Equipe de France lundi 6 juin au soir et assistera au premier match, France-Roumanie, en ouverture de la compétition sportive. Dans un contexte de grèves, de manifestations et autres mouvements sociaux, l'Euro 2016 apparaît donc comme un potentiel acteur de la scène politique française.

Pour autant, Alain Duhamel estime que l’événement ne donnera "pas un bulletin de vote supplémentaire dans onze mois" et ne "croit pas un instant" que François Hollande puisse en tirer un avantage électoral, même avec "une grande affluence, beaucoup d'audiences et si la France gagnait l'Euro". Selon l'éditorialiste, "si ça se passe bien, l'impact politique sera extrêmement modeste et fugitif" alors qu'au contraire, si ça se passe mal "il y aura un fort impact négatif". Cependant, une compétition sans encombre pourrait surtout améliorer "le climat" actuel. 
Une vision directement liée aux mouvements sociaux qui se succèdent en France. Sur l'accord à venir entre la SNCF et les cheminots en grève, Alain Duhamel estime que "si les syndicats réformistes sont pour" et que les autres "ne s'opposent pas" à l'accord, l'Euro peut être l'occasion pour tout le monde de "sortir honorablement" du conflit. Car selon lui, "la grève qui a été populaire jusqu'à une période récente, aujourd'hui ne l'est majoritairement plus".

Enfin, le journaliste affirme que l’événement sportif peut constituer un vrai danger parce que "Daesh recule sur le terrain et a besoin d'actions spectaculaires sur un théâtre européen". Mais il rappelle tout de même que la France a eu raison de vouloir organiser l'Euro, parce qu'autrement on céderait à la peur et à la violence".