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Syrie : Daesh recule dans la province de Raqqa
Face aux forces arabo-kurdes soutenues par les États-Unis d'un côté et l'armée syrienne appuyée par la Russie de l'autre, Daesh perd du terrain.
L'armée syrienne appuyée par les forces russes est entrée dans la province de Raqqa samedi 4 juin, d'après l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Une avancée de taille. C'est la première fois depuis l'abandon de la région par l'armée syrienne il y deux ans que le conflit atteint la région. L'État islamique (EI) fait face à trois offensives en Syrie : deux opérations importantes dans la province de Raqqa ainsi qu'une autre dans la région voisine d'Alep.
À Raqqa, Daesh subit les assauts de l'armée syrienne soutenue par la Russie et ceux de la coalition arabo-kurde appuyée par les États-Unis. Les deux grandes puissances ne soutiennent pas les mêmes acteurs sur le terrain, mais Daesh risque à terme se retrouver pris en tenaille par les belligérants. "Il semble qu'il y ait une coordination non déclarée entre Washington et Moscou", rapporte Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme interrogé par l’AFP.
L'incursion dans la province de Raqqa a été rendue possible par les intenses bombardements russes, débutés le 30 mai. L'objectif final est la reprise de la ville de Raqqa, capitale de l'EI. Mais pour le moment, l'armée de Bachar-el-Assad se concentre sur Taqba, une ville stratégique située à une quarantaine de kilomètres, disposant d'un aéroport militaire et d'une prison aux mains des djihadistes. Au nord, la coalition des forces arabo-kurdes avance aussi vers cet objectif. Dans la province voisine d'Alep, ils cherchent à s'emparer de la ville de Minbej, principale voie de ravitaillement entre Raqqa et la Turquie. Épaulés par les États-Unis, ils ont déjà repris 36 villages et hameaux aux jihadistes depuis le 1er juin.
