Euro 2016 : dans les coulisses des "fans-zones"

Il y aura dix fans-zones pendant cet Euro, dans les dix villes qui hébergent des matches. Ce sont des espaces clos pour les supporters. Leur sécurité est assurée par les municipalités. Quelque 3.000 agents privés en tout ont recrutés, auxquels s'ajoutent les moyens de l'État, notamment pour la vidéosurveillance. On compte 41 caméras par exemple à Lens, la plus petite des fans-zones avec 7.500 personnes. Il y aura 400 agents mobilisés à Paris sous la tour Eiffel, la plus grande fan-zone avec 92.000 spectateurs. Palpations, fouilles, détection de métaux, consignes sécurisées : tout est prévu. Vous ne pourrez pas rentrer avec un casque de moto, une valise, un chien ou une perche à selfie.

Les fans-zones sont gratuites. Mais à l'intérieur, les boissons et la restauration sont payantes. On pourra y acheter de la bière. L'alcool est interdit dans l'enceinte des stades, mais pas dans les fans-zones. En revanche, vous ne pourrez pas y rentrer avec vos propres bouteilles.

À chaque site son programme

Ce concept de fan-zone a été inventé il y a une dizaine d'années, pour la Coupe du monde en Allemagne. Ces espaces font désormais partie du cahier des charges imposé par l'UEFA pour les villes hôtes. Autrement dit, Lens ou Saint-Étienne n'auraient pas pu accueillir de matches de cet Euro si elles n'organisaient pas une fan-zone.

Les sponsors sont ravis de pouvoir vendre leurs boissons ; et l'UEFA, ravi de vendre ses produits dérivés. Ce sont donc les villes qui ont la responsabilité des fans-zones, en respectant un cahier des charges très précis, y compris sur les cadeaux qui seront donnés aux spectateurs par les sponsors, et même sur le nombre de prises et de chaises dans le media center.

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Chaque fan-zone aura son propre programme. Allons dans celle de Saint-Étienne, qui va accueillir 20.000 personnes. c'est Jérémie Janot, ancien gardien des Verts, chargé de projet pour cet Euro, qui organise toutes les animations. "Il y aura un écran de 77 mètres carrés, des lieux de restauration, des lieux d'animation. Ce sera une fan-zone attractive pour faire en sorte que les supporter étrangers et les acteurs locaux qui n'ont pas de billets puissent quand même participer à la fête", dit-il.

Du foot et des animations

Dans les fans-zones, on verra donc les retransmissions des matches. À Paris, ce sera devant un écran de 420 mètres-carrés (du jamais). On verra tous les matches à Lyon, 45 à Marseille. À Saint-Etienne, on verra les rencontres se déroulant à Geoffroy-Guichard, plus les matches de l’équipe de France, deux quart de finales, deux demi-finales et la finale. À Lens, seize jours d'ouverture. À Toulouse, ce sera sept.

Du foot donc, mais aussi beaucoup d'animations avant les matches. Chaque ville a son programme. On vous conseille les cours de gym suédoise dans la fan-zone de Marseille, ou alors une démo de bubble foot à Lyon. À Saint Denis, il y aura un village des enfants, quand Paris organisera des démonstration de cécifoot. Sous la tour Eiffel, vous pourrez même réserver un terrain pour jouer avec vos amis. Ce sera gratuit.
Les fans-zones, ce sont aussi des concerts : Louise Attaque le 25 juin à Saint-Étienne, Grand Corps Malade le 10 juillet à Saint-Denis. Il y en aura donc pour tous les goûts.