Les candidats à la présidentielle ne se sont pas risqués à dévoiler leur programme en matière pénale. "En France, celui qui veut construire des places de prison est forcément un oppresseur de la pire espèce et celui qui parle des peines alternatives à la prison est forcément un laxiste irresponsable", explique Olvier Mazerolle. Il est pourtant urgent de se pencher sur la situation pénitentiaire en France, à l'heure où près de 70.000 détenus s'entassent dans des prisons qui ne comptent au total que 58.000 places et où les taux d'occupation qui dépassent les 200% dans certaines maisons d'arrêt.
Il ne s'agit évidemment pas de supprimer la prison, mais de "faire en sorte qu'elle ne soit plus l'école du crime", analyse le journaliste, pour qui la sanction pénale "devrait permettre la réinsertion". Alors "quitte à faire hurler d'indignation tous ceux qui ne croient qu'à la privation de liberté", les politiques devraient mettre en place des peines alternatives pour les délits mineurs, à l'image des Pays-Bas et des pays scandinaves.
En proposant la création de 15.000 places de prison, mais aussi prônant des peines alternatives, Emmanuel Macron est le candidat qui se rapproche le plus de cet objectif. François Fillon propose lui aussi que les petits délits et les infractions mineures, comme l'usage de stupéfiant, soient sanctionnés par des amendes réellement payées plutôt que par des peines de prison qui ne sont jamais exécutées.
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