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Élizabeth Martichoux : "NKM assume crânement ses convictions"

REPLAY / ÉDITO - La numéro deux de l'UMP l'avait promis : elle restera libre, droite dans ses escarpins. C'est un petit caillou dans la chaussure de Nicolas Sarkozy. Va-t-il régler le "problème" ?

Elisabeth Martichoux

Élizabeth Martichoux : "NKM assume crânement ses convictions"

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C'est la petite musique qui monte à l'UMP. Elle dit que Nathalie Kosciusko-Morizet, vice-présidente déléguée du parti, serait devenue "un problème" pour Nicolas Sarkozy. À minimum, disons qu'elle est dans une situation compliquée.

Un épisode symbolise parfaitement cela. C'était samedi 7 février à Paris, au conseil national de l'UMP. Celle qui incarne l'aile gauche a mal choisi son moment pour faire son discours. Il est 9 heures du matin. Elle fait un bide. Elle se retrouve devant une salle vide.

Laurent Wauquiez fait son discours en fin de matinée. La Mutualité est pleine à craquer. Celui qui incarne la droite de l'UMP fait un tabac. Il faut dire qu'il a prononcé le discours que veulent entendre les militants. Résultat : standing ovation. Nicolas Sarkozy le félicite. Le contraste est saisissant avec l'accueil réservé à "NKM" quelques heures plus tôt.

Dans le contrat de mariage

Nathalie Kosciusko-Morizet est-elle isolée au sein même de l'UMP, "fragilisée" comme le disent certains ? Sans doute. Mais cela veut d'abord dire qu'elle continue d'assumer crânement ses convictions. Quand elle a été nommée numéro deux du parti, elle a immédiatement fait savoir qu'elle conserverait  une "totale liberté de parole sur tous les sujets".

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C'est quand même surprenant. L'UMP, c'est la culture du "un chef, une ligne". Mais Nicolas Sarkozy a dit oui. C'est, d'une certaine façon, dans leur contrat de mariage.

Ensuite, quand vous interrogez les proches de l'ex-président de la République sur "NKM", la première chose qu'ils vous disent c'est : "Il l'aime beaucoup", "il lui trouve beaucoup de talents". Nathalie Kosciusko-Morizet a été sa porte-parole de campagne en 2007.

La réalité, c'est que Nathalie Kosciusko-Morizet fait et dit ce qu'elle veut

Élizabeth Martichoux

C'est la seule qu'il est allé soutenir aux municipales parisiennes. Même si elle le contredit, par exemple, sur le retrait de la loi Taubira, il la nomme vice-présidente déléguée du parti. Il la connait par cœur.

Dans l'affaire de la législative du Doubs, après le premier tour, il lui a bien demandé de se taire. Elle lui a dit : "Pas question". Le lundi matin à la première heure, elle a annoncé qu'elle voterait socialiste au deuxième tour si elle avait été concernée.

Nicolas Sarkozy a beau jeu de dire aujourd'hui : "On aurait pu avoir une Nathalie bien pire si je ne lui avais pas demandé d'être calme". La réalité, c'est qu'elle fait et qu'elle dit ce qu'elle veut.

Le tandem avec Wauquiez ne fonctionne pas

Cette liberté de ton n'est pas sans limites. Ca commence à grincer. La preuve : l'UMP a fait savoir qu'il y a eu énormément d'appels et de courriers de militants mécontents des positions de "NKM" dans l'affaire de Doubs. Son profil de bobo parisienne lui joue des tours.

Face au groupe UMP,  la semaine dernière à l'Assemblée, elle a été maladroite. Elle a irrité les élus de province qui lui ont lancé : "Dis tout de suite que les électeurs du Doubs sont des ploucs !" Nicolas Sarkozy était furieux. Lui qui fait des efforts pour corriger son image trop à droite, il trouverait normal qu'elle en fasse pour corriger la sienne trop à gauche.
Enfin,  le tandem qu'elle forme avec Laurent Wauquiez ne fonctionne pas. Même en petit comité, comme mardi matin dans le bureau de Nicolas Sarkozy, ils ne se parlent pas. Quand ils s'expriment publiquement, ils disent le contraire l'un de l'autre.

Nicolas Sarkozy râle, raille, s'énerve, mais ne vire pas

Élizabeth Martichoux

À l'origine, ils devaient additionner leurs différences. En fait, ils multiplient leurs divisions. C'est sûr que ce n'est pas une bonne opération.

Ce barnum commence à agacer sérieusement le président de l'UMP. À leur sujet, il a récemment confié : "C'est vrai que c'est une équipe un peu étrange". On rappelle que c'est lui qui l'a constituée. Va-t-il la remanier ?

Tous ceux qui ont travaillé avec Nicolas Sarkozy le savent. Il râle, il raille, il s'énerve, mais il ne vire pas. Pas plus qu'il ne tranche pas entre les deux lignes idéologiques qu'incarnent "NKM" et Wauquiez à la tête de l'UMP. Ces derniers jours, il dit à qui veut l'entendre : "Je sais où je vais". On ne sait toujours pas bien où ça va le mener. 

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