Jean-Pierre Masseret n’en démord pas : il ne se retirera pas de la région Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne où il est arrivé en troisième position (16,11%) lors du premier tour des élections régionales. Largement distancé par Florian Philippot (FN - 36,06%) et Philippe Richert (LR-UDI-MoDem - 25,83%), le candidat socialiste confirme néanmoins sur RTL qu'il ne compte pas obéir à la direction du Parti s qui lui intime de se désister avant le second tour, afin de dresser un "barrage républicain" sur la route du Front national.
"Je ne ferai rien qui ira à l'encontre de mes convictions. Je maintiens ma liste et je voterai pour moi et mes camardes dimanche prochain (13 décembre, ndlr)", assure Jean-Pierre Masseret qui ne changera donc pas d'avis avant la limite de dépôt des listes fixée au mardi 8 décembre, 18 heures. Pour lui, cette "solution d'évitement" n'est pas la réponse adaptée aux poussées successives du parti de Marine Le Pen. "Élection après élection, le score du Front national ne cesse de grandir. Ce n'est pas une stratégie qui doit être poursuivie. Elle n'est pas payante et n'aboutit pas à un bon résultat", constate-t-il.
Face à ce choix qui pourrait permettre d'offrir une région au Front national, Manuel Valls a tenté de faire rentrer le sénateur de Moselle dans le rang. En vain. "J'ai eu le Premier ministre par SMS. Il n'a pas pu me convaincre. J'en suis désolé parce que je suis socialiste depuis très longtemps (...) Je pense que je l'ai déçu et je le regrette", explique l'intéressé qui "ne pense pas" que François Hollande l'appellera lui aussi.
En plus d'être désavoué par le gouvernement, le candidat est aussi lâché par certains de ses colistiers, à l'instar de Jean-Michel Toulouse, adjoint au maire de Metz, qui ne veut "plus figurer" sur sa liste ni "prendre de risque". Jean-Pierre Masseret reste toutefois optimiste : "J'espère dépasser ces difficultés et convaincre mes camarades de rester fidèle au poste et faire le travail pour lequel ils se sont engagés". En tout cas, il n'imagine pas que le Parti socialiste fasse pression sur ses colistiers. Ce serait, selon lui, "une faute lourde à l'endroit de ses propres militants".
S'il assure être "lucide" sur le résultat de sa liste au second tour, Jean-Pierre Masseret dit mener avant tout un "combat" et s'attend à être pointé du doigt même s'il considère "injuste" de devoir "porter le chapeau" d'une éventuelle victoire du FN. "Je sais que je vais prendre des coups terribles d'ici la semaine prochaine. Après, je serai celui par qui le malheur arrivera quoi qu'il advienne. C'est regrettable qu'on ait des postures politiciennes qui sont des impostures démocratiques", a-t-il conclu.
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