Élections européennes : réforme du mode de scrutin annoncée par Édouard Philippe
Le Premier ministre a annoncé ce mercredi 29 novembre aux chefs de partis le retour à la circonscription nationale unique.
Cela fait 13 ans que la France se découpe en huit circonscriptions pour les élections européennes. Dès 2019, elles seront regroupées en une circonscription nationale unique. Le retour à ce mode de scrutin a été annoncé ce mercredi 29 novembre par Édouard Philippe aux patrons de partis qu'il reçoit tour à tour à Matignon.
Ces élections ne se dérouleront donc plus par régions. Les candidats visibles sur le plan national seront ceux dont le nom figurera sur les bulletins de vote. La circonscription nationale unique, en vigueur jusqu'en 1999 pour les élections européennes, avait été abandonnée en 2004.
Cette réforme consensuelle convient à tous les partis, sauf aux Républicains (LR). À sa sortie du bureau d'Édouard Philippe, Bernard Accoyer a dénoncé une "manipulation" de la République En Marche : "Nous sommes clairement devant un tripatouillage du mode de scrutin qui essaye de répondre à la construction d'un parti politique en mal de leader et en mal de visibilité dans les territoires". Bernard Accoyer qualifie la démarche de "regrettable".
Le premier test électoral du quinquennat
Le parti REM ne s'en cache pas, il veut faire de ces élections européennes un scrutin binaire : les pro-européens contre les euro-sceptiques. Éric Coquerel de la France insoumise (FI) est ravi du duel qui s'annonce : "Nous considérons que ce scrutin est un scrutin national. La répartition par régions, proposée depuis plusieurs années, perdait les électeurs", a-t-il confié, avant de conclure : "Sur ce point-là nous sommes d'accord ce qui peut arriver".
Les deux partis sont tombés d'accord parce qu'ils partagent la même ambition : ne surtout pas rater ces premières élections intermédiaires du quinquennat. Un premier test pour mesurer les forces en présence de chacun.
