Ce devait être le dernier grand chantier du quinquennat. La loi "Égalité et citoyenneté" sera présentée mercredi (13 avril) en Conseil des ministres. Le texte reprendra les dernières mesures annoncées par Manuel Valls en faveur de la jeunesse. L'objectif, ce sont les jeunes et les quartiers. Ces deux sujets étaient au cœur de la campagne de François Hollande. C'est une loi protéiforme, pour ne pas dire fourre-tout. C'est une loi pour dire "non" à la fatalité des jeunes au chômage, "oui" à la mixité sociale, "non" aux ghettos, "oui" au pacte républicain et "non" à la discrimination. Cela va de la réserve citoyenne au logement social, en passant par la prévention de la radicalisation, la modulation des loyers HLM et la lutte contre l'illettrisme.
C'est un énorme chantier qui a vu le jour après les attentats de janvier 2015 contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher. Les mots de Manuel Valls avaient claqué quand il avait parlé d'"apartheid territorial, social et ethnique" pour expliquer que les conditions de vie dans certains quartiers pouvaient expliquer la dérive de certains de ses habitants. Le moment des propositions est donc venu. Pour mettre en scène tout ce déploiement de mesures, le Premier ministre et une dizaine de ses ministres vont se retrouver mercredi après-midi à Vaulx-en-Velin, dans la banlieue lyonnaise.
Sur la forme, délocaliser un conseil interministériel ou un Conseil des ministres pour montrer qu'on est à l'écoute des citoyens, ce n'est pas nouveau. Nicolas Sarkozy faisait ça. Cela s'appelle de la communication. Ensuite, cette loi est évidemment pleine de bonnes intentions. Par exemple, faire en sorte que la loi SRU s'applique partout. Alors que cette loi existe depuis plus de quinze ans, il y a encore quelques 200 communes qui n'appliquent pas le quota de 25% de logements sociaux. Autre exemple, on a 3 millions de Français illettrés qui pour la plupart travaillent. S'y attaquer c'est évidemment une bonne chose.
Mais à part ça, l'"apartheid territorial, social et ethnique", ça ne date pas des attentats. Manuel Valls en parlait déjà lorsqu'il était maire d'Évry. Cela fait trente ans que l'on déverse de l'argent dans les banlieues, que l'on fait des plans Marshall pour les quartiers. Depuis le début du quinquennat, on en est à cinq ministres de la Ville et à trois ministres du Logement. Déclencher une mobilisation pareille à un an de la présidentielle, il y a quand même un côté "sauve-qui-peut" qui témoigne en réalité de la pauvreté du bilan de ce quinquennat.
C'est une histoire d'arroseur arrosé qui s'est déroulée vendredi 8 avril lors de la discussion du budget régional en Île-de-France. Le groupe Front National est monté au créneau pour supprimer l'existence d'une caisse de retraites complémentaires dont bénéficient les anciens élus régionaux. "Une bonne manière de faire quelques économies", se sont dit les élus FN. Jusqu'à ce qu'ils se rendent compte que dix anciens élus frontistes et quatre de leurs ayant-droits en profitent. Parfois, on n'est jamais si mal servi que par soi même !
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