Emmanuel Macron est donc "En Marche !". C'est le nom du mouvement politique que le ministre de l'Économie vient de lancer. Pour quoi faire ? D'abord pour incarner ses idées. C'est le lancement de sa "start-up" politique. Depuis qu'il est arrivé à Bercy, il explique à tous ceux qui s’assoient à sa table qu'il est là pour faire bouger les choses, pour déverrouiller, pour débloquer. Il raconte que sa plus-value, c'est sa liberté. Sa liberté d'être "ni de droite ni de gauche". Cela agace le Premier ministre, mais c'est fait pour expliquer qu'il n'est pas du système.
Au passage, dire "je monte un parti qui n'est ni de droite ni de gauche", lorsque vous êtes ministre d'un président socialiste, dans un gouvernement de ministres socialistes, ça ne manque pas de toupet. Mais Emmanuel Macron est comme ça aussi, assez sûr de lui, avec un côté j'me pousse du col. Quand on appelle son parti "En Marche !", c’est-à-dire avec les initiales de son prénom et de son nom, il ne lui manque plus qu'à se les faire broder sur ses chemises.
Sûr de lui et ambitieux, mais jusqu'où ? Rappelons encore une fois ce que disait Emmanuel Macron en arrivant au ministère de l'Économie : "Ça n'était pas mon plan, mais maintenant que j'y suis j'ai bien l'intention d'aller le plus loin possible". Non seulement il marque sa différence, mais plus encore il affiche son ambition. Lorsque l'on crée un parti en France, c'est pour devenir président de la République. Tous ceux qui l'ont fait, c'était dans ce but.
D'ailleurs lorsqu'il dit "je suis loyal à François Hollande, ma priorité ce n'est pas la présidentielle aujourd'hui", le mot qui dit tout c'est "aujourd'hui". Il a déjà confié à des patrons que sa machine était faite pour 2022. Mais si par hasard François Hollande n'allait pas jusqu'au bout, il n'y a pas beaucoup de doute sur le fait qu'il tentera de se lancer.
Pour l'instant, il a accès aux médias. Certains, comme Jacques Attali, lui prédisent un grand avenir. Il plaît beaucoup aux patrons. D'autres trouvent sa démarche quelque peu narcissique, voire infantile, trop précipitée. Macron, combien de divisions ? Qui sont les élus qui le soutiennent ? Qui est prêt à le suivre vraiment ? Beaucoup disent qu'il a beaucoup de "fraîcheur", mais comment cela va-t-il se traduire ? Ce ne sont ni les patrons, ni les journalistes qui lui donneront les parrainages. Certes, sa force c'est de ne pas être dans le système mais c'est aussi sa faiblesse. À lui de renverser la vapeur.
Dans cette période où tout le monde se voit candidat à la présidentielle, il y en a une qui ne dit rien mais dont les proches n'en pensent pas moins : c'est Anne Hidalgo. Dans son entourage, certains estiment qu'il serait temps de la mettre en piste. Une partie des "frondeurs", en mal de Christiane Taubira, se laisseraient bien embarquer par la maire de Paris. Anne Hidalgo, "pour l'instant", n'a pas la tête à ça. Mais tout est dans le "pour l'instant".
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