Christiane Taubira a été au coeur du feuilleton politique de la semaine. Après les révélations du journal Le Monde, le 7 mars dernier, au sujet de la mise sur écoute de Nicolas Sakozy, la ministre de la Justice a été accusée d'être au courant de cette pratique.
Après un démenti fortement remis en cause, la garde des Sceaux a reconnu une erreur. Mais si elle sort affaiblie de cette semaine, Christiane Taubira ne devrait pas s'inquiéter quant à sa place au sein du gouvernement.
Christiane Taubira était l'invitée du journal télévisé de 20h sur TF1. Affirmant qu'elle "n'avait pas l'information" selon laquelle des juges ont placé l'ancien président sur écoute, elle a rappelé que "les juges du Siège sont indépendants de la Chancellerie." Elle a également assuré qu'elle ignorait si Manuel Valls était au courant de ces pratiques, que policiers exécutaient pour des juges. Elle n'a eu "absolument aucun échange" avec son collègue de la place Bauveau.
Le Canard Enchaîné, qui publiait son journal le lendemain, a affirmé mardi que Christiane Taubira et Manuel Valls étaient au courant des écoutes de Nicolas Sarkozy. D'après l'hebdomadaire, le parquet aurait transmis "un résumé du déroulé de l'enquête Sarkozy" et une synthèse des écoutes à la ministre de la Justice le 26 février dernier, le jour de l'ouverture del'information judiciaire pour trafic d'influence contre Nicolas Sarkozy.
Le soir-même, Jean-Marc Ayrault était l'invité de David Pujadas sur France 2. Le Premier ministre a expliqué que "deux juges d'instruction travaillent en toute indépendance" sur cette affaire. "Ils n'ont pas de compte à rendre", selon lui. Il a également affirmé que "la garde des Sceaux pas plus que moi-même ne sommes au courant de ces écoutes téléphoniques."
Tout juste sortie de l'affaire Copé, et embarrassée par un nouveau caillou dans la chaussure de Nicolas Sarkozy, la droite saute sur l'occasion pour se refaire une santé, à deux semaines des municipales. Alors que Jean-François Copé demande la démission de Christiane Taubira, Nadine Morano n'hésite pas à comparer la ministre à Jérôme Cahuzac, qui avait nié "les yeux dans les yeux" l'existence d'un compte en Suisse.
Manuel Valls déclare, lui, sur RTL qu'il avait appris par voie de presse que l'ex-chef de l’État avait été placé sur écoute.
Les écologistes, d'ordinaire plus prompts à critiquer le gouvernement, volent au secours de Christiane Taubira. Emmanuelle Cosse, la patronne d'Europe Ecologie-Les Verts s'est déclarée "solidaire" de la ministre, tandis que Cécile Duflot a dénoncé les "méthodes de voyous" de Jean-François Copé, qui réclamait le départ de la garde des Sceaux.
Cette dernière a toutefois reconnu qu'elle a pu "se tromper de dates" au sujet du moment où elle a appris que Nicolas Sarkozy avait été placé sur écoute. "Oui j'admets que je me suis trompé de date", a-t-elle déclaré sur le plateau du Grand Journal de Canal +.
Les demandes de démission de l'UMP sont balayées d'un revers de main par la gauche. Décrite comme "une grande ministre de la Justice" par Najat Vallaud-Belkacem, Christiane Taubira "donne de la fougue à la politique", a estimé Claude Bartolone sur RTL vendredi.
La ministre sort fragilisée de cette semaine agitée, mais son poste au sein du gouvernement n'a pas été remis en cause.
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