VIDÉO - Jean-Marie Le Pen fier d'avoir prédit Ebola en évoquant "Monseigneur Ebola"

Visionnaire, Jean-Marie Le Pen ? Au mois de mai dernier, le patriarche du FN affirmait lors d'une discussion à Marseille où il s'inquiétait de l'"explosion démographique" dans le monde que "Monseigneur Ebola" pouvait "régler en trois mois" les problèmes d'immigration et de surpopulation de la France. Un dérapage qui avait provoqué un tollé dans la classe politique à quelques jours des élections européennes.

Maintenant les gens se disent : "Après tout, c'est Le Pen qui en avait parlé d'Ebola"

Quelques mois plus tard, alors que l'expansion d'Ebola inquiète les autorités sanitaires du monde entier, le président d'honneur du Front national ne regrette rien de sa formule. Dans son carnet de bord du 10 octobre, l'intéressé assume crânement ses propos et se targue désormais d'avoir été un lanceur d'alerte.

Un "ouvreur de pistes"

"J'avais fait une réflexion comme ça, sur Ebola, en disant que la catastrophe démographique mondiale pouvait être peut-être endiguée, réglée par des épidémies ou par des guerres nucléaires ou des choses comme ça. Et j'étais le premier à avoir cité Ebola. Ouvreur de pistes est un métier dangereux. Vous savez, je suis un éclaireur de pointe, c'est là que l'on prend les plus grands risques, voilà. Maintenant, les gens se disent : 'Mais, après tout, c'est Le Pen qui avait parlé d'Ebola.'", se targue le fondateur du FN dans la vidéo (à partir de 7 minutes).

La Mecque et "les porteurs malsains'"

Fort de sa prophétie, l'ancien candidat à la présidentielle se livre à une nouvelle prédiction. "Il va y avoir à la Mecque, un million et demi de pèlerins qui viennent de toutes les parties du monde, et qui évidemment, vont avoir l'occasion de rencontrer des gens venus d'Afrique et qui sont déjà malades. Ceux que j'appellerais des porteurs malsains, qui n'ont peut-être pas encore les stigmates de la maladie mais sont déjà porteurs du virus", affirme-t-il dans un éclat de rire, avant de juger qu'un "épidémie de ce genre, par la prolifération des populations passées de 1 à 7 milliards en un siècle et demi, peut avoir des conséquences".

La parole libre de Jean-Marie Le Pen au FN

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À l'époque, Marine Le Pen avait pris la défense de son père, en estimant que "ses propos avaient été dénaturés, et exprimaient seulement "une vive inquiétude face à la propagation d'un virus mortel". Elle avait en revanche pris ses distances avec lui après un autre dérapage survenu dans le cadre de sa séance hebdomadaire de réponses aux questions d'actualité, lorsqu'il avait affirmé vouloir faire "une fournée" avec Patrick Bruel et d'autres artistes. Face à la polémique déclenchée par ses propos, le journal de bord de Jean-Marie Le Pen avait alors été supprimé avant d'être cantonné à un blog personnel qui reste exposé en bonne place sur le site du FN, explique Le Figaro.