Duhamel : à Amiens, Macron s'adresse à la "France populaire" qui "doute"

Il y a cinq mois, dans l'entre-deux-tours de la présidentielle, le candidat Macron avait eu droit à un accueil houleux dans l'usine Whrilpool d'Amiens, mais promis de revenir. C'est chose faite, mardi 3 octobre. Une décision saluée par Alain Duhamel, qui précise cependant que le président de la République n'avait pas le choix : "Tout le monde se rappelait l'épisode de la campagne présidentielle", avec le bain de foule de Marine Le Pen et le clash avec François Ruffin.

Mais beaucoup de choses ont changé depuis cet épisode de campagne. Menacé de fermeture, Whirlpool a trouvé un repreneur. La société WN du Picard Nicolas Decayeux a déposé une offre de reprise qui devrait créer 277 emplois sur ce site. "Il est arrivé dans de meilleures conditions, ça s'est d'ailleurs beaucoup mieux passé", abonde l'éditorialiste. 

On a eu un Ruffin civilisé après le Ruffin sauvage

Alain Duhamel , éditorialiste

Et de poursuivre : "On a même eu un Ruffin civilisé après le Ruffin sauvage". Les objectifs de cette visite présidentielle ? "Démontrer qu'[Emmanuel Macron] est celui qui dit les choses comme il les pense et qui ensuite les met en oeuvre" et afficher sa volonté de poursuivre sa politique. La preuve en est que dès mercredi 4 octobre, "le chef de l'État se rend à Égletons en Corrèze pour expliquer que la formation professionnelle et la qualification sont des réponses pour demain".

Surtout, Emmanuel Macron a compris que, depuis son élection, "il s'est trop adressé à la France qualifiée, à la France optimiste, à la France positive et qu'il se rend compte qu'il faut parler à toute la France, y compris la France populaire, qui doute et qui souffre", conclut Alain Duhamel.