Alors que l'alliance UMP-UDI et le Front national caracolent en tête des intentions de vote dans les derniers sondages sur les élections départementales, les représentants des formations politiques d'opposition ont insisté sur la nécessité pour le pouvoir exécutif de tirer toutes les conséquences d'une probable défaite du Parti socialiste au soir du 29 mars, lors du grand débat organisé par RTL, LCI et Le Figaro ce lundi 16 mars.
"La politisation du scrutin est très forte", a estimé Éric Woerth (UMP). "Le Premier ministre l'a politisé à outrance. S'il y a un retour de bâton, il devra en tirer toutes les conséquences". Lesquelles ? "Élargir sa majorité. Changer de gouvernement. Changer de politique", a-t-il indiqué, assurant que les gens voteront "pour des raisons politiques" et que l'UMP visait la reconquête "de plusieurs dizaines de départements pour gérer la majorité des départements de France".
La tonalité est la même pour Jean-Christophe Lagarde et l'UDI qui espèrent "multiplier par deux ou trois" le nombre de leurs élus. "Je préférerais que toutes les élections n'aient pas lieu le même jour comme ça on pourrait parler des enjeux locaux", a-t-il affirmé, regrettant "la nationalisation du scrutin par Manuel Valls". "Depuis dix jours, il ne parle, exclusivement, obsessionnellement, que de l'extrême-droite. C'est un calcul cynique qui lui permet d'éviter de rendre des comptes", a estimé le député-maire de Drancy (Seine-Saint-Denis).
Le vice-président du FN Florian Philippot a également abondé en ce sens, accusant Manuel Valls de "perdre ses nerfs en permanence" et de "dégoûter les Français des élections". "Si le Premier ministre est impliqué à ce point dans la campagne au point de faire la tournée des départements aux frais de l'État, il doit en tirer ses responsabilités. À savoir, de partir si le PS fait un mauvais score et si le FN est à un haut niveau", a-t-il indiqué.
Représentant du Parti socialiste, Jean-Marie Le Guen a défendu le Premier ministre en assurant que la majorité assumait la politisation du scrutin. "Nos concitoyens doivent être mis face à leurs responsabilités. Voter est un droit, mais aussi un devoir. La menace politique est très forte. Elle est identifiée par le score du FN aux européennes et par les sondages qui donnent l'extrême-droite à 30%. Notre devoir est de prévenir les Français de ce danger et de se mobiliser face à ce danger pour le pays, tant pour l'image de la France à l'extérieur que pour les politiques que souhaitent mener le FN à l'intérieur", s'est-il défendu.
Pierre Laurent (PCF) a quant à lui regretté que l'on prenne "le problème à l'envers". "Ces élections concernent le quotidien des Français, on devrait commencer par là. Elles concernent les politiques publiques du quotidien, les collèges, l'action sociale, la culture et d'autres choses en danger. Il faut les protéger, surtout en période de crise", a-t-il affirmé. Enfin, François de Rugy (EELV), estime que le Parti socialiste a "eu raison de tirer la sonnette d'alarme" sur la montée du FN.
Éric Woerth (UMP), Jean-Marie Le Guen (PS), Florian Philippot (FN), Jean-Christophe Lagarde (UDI), Pierre Laurent (PCF) et François de Rugy (EELV) s'affrontaient, sous l'arbitrage de Marc-Olivier Fogiel, Michel Field et Alexis Brézet, lors d'un grand débat organisé par RTL, LCI et Le Figaro lundi 16 mars.
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