Manuel Valls part en campagne à trois semaines des élections départementales, qui se dérouleront les dimanches 22 et 29 mars 2015. Le Premier ministre affiche un moral de combattant. Interrogé par BFMTV, sur l'éventualité d'un échec du Parti socialiste dans les urnes, Manuel Valls explique ne "jamais" partir battu. Selon un sondage Ifop, publié lundi 23 février dans le Figaro, le Front national, avec 30% des intentions de vote, sortirait en tête du 1er tour des élections départementales, avec deux points d'avance sur l'UMP-UDI (28%) et dix sur le PS (20%).
Et c'est dans cette optique qu'il s'est lancé, jeudi 26 février, dans un "tour de France", au cours duquel il va effectuer une quinzaine de déplacements afin de soutenir les différents candidats socialistes. François Hollande devrait lui aussi sillonner la France afin de communiquer, notamment à propos d'éducation et du service civique. Cependant, aucun détail concernant son parcours n'a encore été communiqué.
Après les débâcles des élections municipales et européennes, le Parti socialiste souhaite éviter un nouvel échec. Manuel Valls reconnaît néanmoins que les départementales sont "un scrutin incertain. C'est la première fois que l'on vote en même temps dans tous les cantons, et il y a aussi le changement majeur de la parité intégrale. Tout cela a des effets qui sont difficiles à imaginer par avance", rapporte Le Monde.
Première escale à Palaja, dans l'Aude. Manuel Valls a choisi de se rendre dans les départements menacés. L'objectif du Premier ministre est de mobiliser les abstentionnistes afin de faire rempart au Front national et d'éviter de perdre face à l'UMP. Et pour cause, entre trente et quarante départements de gauche, sur 59, semblent susceptibles de basculer à droite lors des élections départementales. Le Parti socialiste assure actuellement la présidence de 48 départements.
Le Nord, qui a le plus de sièges (82) est un bastion socialiste. Cependant, la droite s'est emparée de villes importantes comme Tourcoing et Roubaix, aux municipales. À noter aussi la bonne implantation du Front national à Dunkerque et aussi dans le sud du département. Parmi les candidats, on retrouve le ministre de la Ville, de la Jeunesse et des sports, Patrick Kanner.
En Corrèze, la droite pourrait bien reprendre le département à François Hollande. En 2008, François Hollande n'avait enlevé la Corrèze qu'avec un siège d'avance et l'avait conservée de justesse en 2011, rappelle l'AFP. En mars dernier, la majorité actuelle a perdu la plupart des communes importantes comme Brive et Ussel. Seule la ville de Tulle reste à gauche.
Alors qu'il est aux mains de Parti socialistes depuis 17 ans, le département des Pyrénées-Orientales pourrait, lui aussi, basculer à droite. Dans les Bouches-du-Rhône, l'UMP souhaite profiter du départ de Jean-Noël Guérini du Parti socialiste. Le président présente des candidats dans tous les cantons sous l'étiquette de son nouveau parti, "La force du 13".
Le Parti socialiste devra aussi faire face à une première : le MoDem a annoncé qu'il compte nouer des alliances avec l'UMP et l'UDI au détriment de la majorité. "En 2011, nous étions encore dans une logique d'étiquettes, aujourd'hui ce n'est plus le cas", explique le secrétaire général du parti Marc Fesneau, au journal L'Opinion. Ainsi, lors des départementales, le MoDem pourrait aligner 342 candidats "majoritairement au sein d'alliances avec l'UMP et l'UDI", explique Le Figaro.
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