François Fillon pourrait lâcher le navire. S'il est favorable à la déchéance de nationalité, l'ancien premier ministre émet une certaine réserve quant au procédé utilisé par le gouvernement de Manuel Valls. "Plus le temps passe, moins j'ai envie de voter cette réforme", glisse-t-il au micro de RTL. Selon lui, la modification de la Constitution est "de l'enfumage". "Il n'y a aucune raison d'inscrire la déchéance de nationalité dans la Constitution pour pouvoir déchoir les terroristes. La Constitution n'évoque pas la nationalité, c'est le Code civil, une loi suffirait" détaille-t-il.
Si certains évoquent un "symbole" dans ce projet de réforme, François Fillon rejette cette idée. "La Constitution c'est le texte sacré auquel on doit toucher avec le plus de précautions possibles", explique-t-il s'appuyant sur l'exemple des États-Unis. "Nous on n'arrête pas d'y toucher. Je pense qu'aujourd'hui c'est une erreur, demain on inscrira n'importe quoi dans la Constitution parce que l'opinion publique le souhaite, parce qu'il y a un courant général, parce qu'on fait de la communication", liste-t-il. Avant d'affirmer : "Je suis pour la déchéance de nationalité, je suis contre la modification de la Constitution".
Les terroristes ont gagné une partie de la bataille
François Fillon
Si "elle n'est pas nécessaire", selon lui, François Fillon assure cependant "attendre de voir ce qu'il y aura dans le texte" pour prendre sa décision. "On a un gouvernement qui veut faire peur au terrorisme mais en réalité, il est en train de montrer qu'il est incapable de faire voter une modification comme celle-là", lance-t-il estimant que "les terroristes avaient gagné une partie de la bataille". "Ils ont terrorisé le pays, ils conduisent à des débats politiques démesurés par rapport à la réalité de ces mesures et il ne se passe rien sur les vrais sujets", critique-t-il.
"Est-ce qu'on a vraiment enclenché la vitesse supérieure dans la lutte contre l'État islamique ?", questionne-t-il. "Pas du tout. Il n'y a toujours pas de coalition, il y a toujours une grande complaisance à l'égard de la Turquie qui joue un rôle détestable dans cette affaire et on a un Premier ministre qui nous dit que l'état d'urgence sera prolongé tant que Daesh existera", lance-t-il critiquant ouvertement l'action du gouvernement dans sa lutte contre le terrorisme.
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