À droite, la scission semble inéluctable. Après avoir vu plusieurs de ses membres rallier le camp pro-Macron, le groupe Les Républicains continue d'afficher ses divisions. Et il semblerait que l'élection d'un nouveau président à la tête du parti ne participe pas au rassemblement de ses troupes. Bien au contraire.
Suspendu de ses fonctions exécutives au sein du parti pour avoir intégré le gouvernement d'Édouard Philippe, le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin a prévenu son camp de ses intentions de vote. "Si je vois que le choix est entre Laurent Wauquiez et Daniel Fasquelle, j'ai plutôt envie de partir des Républicains", a affirmé l'ancien porte-parole de Nicolas Sarkozy au micro d'Europe 1.
En juin dernier, celui est en charge des comptes de l'État avait d'ores-et-déjà confié les différends qui l'opposent au vice-président du parti Laurent Wauquiez, qu'il accuse de mener une politique proche de celle de l'extrême droite. "M. Wauquiez a manifestement des accointances avec des thèses qui ne sont pas celles du gaullisme et de la démocratie chrétienne", avait confié le ministre dans une interview donnée au journal Le Monde.
Tant mieux, il n'a plus rien à faire chez nous
Daniel Fasquelle (LR)
De son côté, Daniel Fasquelle qui a annoncé sa candidature à la présidence des Républicains, s'est empressé de réagir à la déclaration du locataire de Bercy sur Twitter. "Gérald Darmanin ne veut pas choisir entre Wauquiez et moi pour la présidence des 'Républicains'. Tant mieux: il n'a plus rien à faire chez nous", a noté l'élu LR.
D'abord prévue pour la rentrée, l'élection du président des Républicains sera organisée les 10 et 17 décembre prochains. Pour l'heure, seuls Laurence Saillet et Daniel Fasquelle ont officialisé leur candidature. Laurent Wauquiez fait figure de favori, bien qu'il n'ait pas encore officialisé sa candidature.
Alors qu'il n'a plus aucun pouvoir au sein du parti depuis juillet dernier, le maire de Tourcoing n'a pas caché son amertume quant à la direction prise par son ancien parti politique. "Aujourd'hui, ils choisissent l'opposition, alors qu'ils ont un Premier ministre de leur famille politique", a déclaré l'ex-sarkozyste.
Selon lui, cette opposition est irresponsable et dénature "le travail très important qu'avaient fait Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy pour faire une droite qui était responsable". "Quand le président de la République, très courageusement, se bat pour mettre fin à la directive sur le travail détaché, on voit désormais les Républicains qui sont contre, alors qu'on a fait tout un travail, il y a encore quelques mois, pour lutter contre cette directive", a-t-il argumenté.
L'éventuelle exclusion de Gérald Darmanin ainsi que de cinq autres responsables LR sera décidée lors d'une commission instruite à l'automne prochain.
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