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Cambadélis "très inquiet" de l'aile "néo-frontiste" Sarkozy-Ciotti-Estrosi
Pour le premier secrétaire du PS, le président de l'UMP incite ses troupes à "reprendre les idées" du Front national.
Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du Parti socialiste, le 6 mars 2015.
Crédit : PASCAL GUYOT / AFP
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Décidément, les propos de Christian Estrosi sur les "cinquièmes colonnes islamistes" ne passe pas au PS. Jean-Christophe Cambadélis étrille l'axe "Sarkozy-Ciotti-Estrosi" à l'UMP, qu'il accuse de chasser sur les terres du FN.
"Ce (mardi) soir Nicolas Sarkozy réunit ses cadres dans le Var ; j'appelle l'UMP à se ressaisir, à retrouver un cours républicain", a déclaré le premier secrétaire du PS à l'AFP ce mardi 28 avril. "Je suis très inquiet du cours néofrontiste de l'aile Sarkozy-Ciotti-Estrosi de l'UMP".
Cambadélis étrille "la triplette du Midi"
"Le président de l'UMP, en déplacement chez M. Estrosi, a déclaré avoir trouvé la martingale pour réduire le Front national. Immédiatement MM. Ciotti et Estrosi ont appliqué la nouvelle ligne pour réduire le Front national: 'c'est simple, il faut reprendre ses idées'. Depuis ,c'est un festival contre les musulmans, l'immigration, identifiés comme la source de tous les maux de la société", accuse Jean-Christophe Cambadélis.
"Loin d'endiguer le Front national, la 'triplette du Midi' ouvre la porte de l'UMP au Front national", regrette le député de Paris. Il s'interroge : "la préférence nationale est-elle devenue la référence de l'UMP ?"
Une "atteinte à la cohésion nationale"
"Les citoyens de confession musulmane ou laïcs issus de l'immigration sont des citoyens comme les autres. Les désigner comme ennemis de la République, c'est porter atteinte à la cohésion nationale et à la République", s'indigne Jean-Christophe Cambadélis.
Christian Estrosi, député-maire de Nice et candidat aux régionales en Paca, a affirmé dimanche que la France devait faire face à des "cinquièmes colonnes" islamistes. Il a jugé qu'une "troisième guerre mondiale" était déclarée à "la civilisation judéo-chrétienne" par "l'islamo-fascisme", ce dernier terme ayant été employé par d'autres responsables politiques, dont le Premier ministre Manuel Valls.
