Élections Régionales : Christian Estrosi quittera l'Assemblée et la mairie de Nice s'il est élu

Christian Estrosi se tourne désormais vers les régionales, pour lesquelles il sera tête de liste UMP en région Provences-Alpes-Côte d'Azur (PACA). Dans un entretien à La Provence ce vendredi 17 avril, il promet de renoncer à ses mandats actuels pour se conformer à la législation sur le cumul des mandats. 

"Je suis très clair : je ne serai plus député en 2016 dès lors que les habitants de cette région m'auront fait confiance. Dès mon élection, je quitterai l'Assemblée nationale", promet-il dans cet entretien vidéo. Christian Estrosi serait aussi obligé de quitter son poste de maire de Nice. "Mais je fais le choix de rester membre du Conseil municipal pour continuer à participer à (la) vie quotidienne de proximité", précise-t-il. 

Faire barrage au Front national

Interrogé sur les raisons qui l'ont poussé à se présenter aux régionales, à la demande de Nicolas Sarkozy, Christian Estrosi explique : "Je ne me suis jamais dérobé quand il y avait un enjeu pour la défense de valeurs auxquelles je crois. Un enjeu pour un territoire que j'aime". 

Le Front national a fait de nous son ennemi principal

Christian Estrosi

En l'occurence, il s'agit de faire barrage au FN. "Je mesure le poids qui pèse sur mes épaules face au risque évident d'un Front national qui pourrait l'emporter", déclare le maire de Nice. 

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Marion Maréchal-Le Pen, candidate FN en PACA, est-elle son adversaire numéro 1 ? "Le Front national a fait de nous son ennemi principal. Quand la gauche est au pouvoir, le Front national, qui est son allié objectif, monte. Et quand la droite est au pouvoir, il descend", explique Christian Estrosi.

Le FN élu, "ce serait mortifère" pour la région

"Nous savons qu'il y aura une triangulaire", prédit-il. Or, dans une élection proportionnelle comme les régionales, "il suffit d'1% pour prendre plus de la majorité des sièges". Christian Estrosi appelle donc les électeurs à "dépasser les clivages". 

Aux électeurs du Front national : je les respecte, je les entends

"À ceux qui ont pu voter à un moment ou à un autre pour le Front national pour exprimer un coup de colère contre les mesures du gouvernement socialiste (...) je leur dis : je les respecte, je les entends (...) Les électeurs n'appartiennent à personne", assure-t-il.

Christian Estrosi compte aussi sur les élus de l'opposition pour le soutenir : "J'ai à assumer le fait que je puisse rassembler les amis de ma famille politique (...), y compris ceux du centre". L'ex-ministre met en garde : "Le Front national vainqueur en région PACA, là où nous vivons du tourisme, de pôles de compétitivité importants que j'ai implantés en tant que ministre de l'Industrie, de laboratoires scientifiques, de pôles universitaires qui représentent l'excellence de notre territoire, ce serait, d'un coup d'un seul, mortifère pour l'image de ce territoire entre Méditerranée et Alpes".