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Aurélie Filippetti : "L'échec de Hollande, c'est aussi l'échec de Valls"
INVITÉE RTL - L'ancienne ministre de la Culture critique l'action de Manuel Valls à Matignon.
Aurélie Filippetti, ancienne ministre de la Culture, au micro de RTL le 10 mai 2016
Crédit : RTL
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L'ancienne ministre de la Culture et députée de Moselle, Aurélie Filippetti s'est exprimée sur l'annonce de candidature de Manuel Valls. Martine Aubry a déclaré qu'il ne s'agissait pas d'une évidence pour elle de voter pour l'actuel Premier ministre. L'ancienne ministre de la Culture a quant à elle a déclaré que ce n'était pas "le candidat que je choisirai pendant cette primaire, mais ce qu'on peut dire c'est qu'au moins, lui il s'engage dans la primaire et je crois que face au risque d'élimination de la gauche au premier tour de l'élection présidentielle, notre seule obsession devrait être la réussite de cette primaire".
En déclarant cela, la députée s'adresse à "ceux qui se mettent en dehors de la primaire", évoquant au passage Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. " On a vu fleurir des candidatures hors primaires, or c'est un suicide pour la gauche", a-t-elle déclaré.
Bien que Manuel Valls ait "gauchisé" son discours, Aurélie Filippetti explique qu'elle a quitté le gouvernement de Manuel Valls en 2014 "sur un désaccord politique" qu'elle estime avoir eu avec Manuel Valls et François Hollande."Le président de la République a renoncé à se présenter lui-même à sa propre succession, et en renonçant, il a acté l'échec de cette ligne politique et c'est cette même ligne que défend Manuel Valls".
Valls n'a pas "respecté ce pourquoi il est devenu 1er ministre"
"Pour l'instant il y a différents candidats qui défendent différentes lignes (...) et ce n'est pas une question de personne mais une question d'orientation politique pour la gauche", et pour Aurélie Filippetti,il s'agit d'une orientation "à la fois sécuritaire et libérale : sécuritaire sur un plan de société et libéral sur un plan économique".
La députée estime que Manuel Valls n'a pas "respecté ce pourquoi il était devenu Premier ministre. Il y avait un échec de la politique mené par Jean-Marc Ayrault comme Premier ministre et il fallait qu'il y ait un changement". L'ancienne Ministre ajoute que "l'échec de François Hollande, président de la République, acté la semaine dernière par son retrait, c'est aussi l'échec de Manuel Valls" .
Aurélie Filippetti estime toujours "se plier à la volonté majoritaire, la volonté démocratique" et déclare vouloir un accord "de confiance" entre les différents candidats à la primaire.
