Au lendemain de la confirmation de la mort d'Abdelhamid Abaaoud dans l'assaut des forces de l'ordre à Saint-Denis qui a eu lieu mercredi 18 novembre, une question est sur toutes les lèvres. Comment le cerveau présumé des attentats à Paris, connu dans le monde pour être l'un des jihadistes les plus dangereux, a pu rentrer en France sans que personne ne s'en rende compte ? D'après Valérie Pécresse, députée Les Républicains des Yvelines, il est indispensable de revoir la libre-circulation des individus dans l'espace Schengen. "Je crois qu'aujourd'hui, Schengen est virtuellement mort s'il n'y a pas un électrochoc européen. Nous ne pouvons pas admettre que les frontières de l'Europe soient aussi poreuses", a affirmé l'invitée de RTL, vendredi 20 novembre.
Selon la candidate aux élections régionales, tête de liste en Île-de-France, "l'angélisme, c'est terminé". D'après elle, il faudrait évoquer la possibilité d'arrêter d'accueillir des réfugiés syriens sur le territoire français, alors qu'un passeport syrien à l'authenticité douteuse a été retrouvé près d'un kamikaze du Stade de France. "Ça fait des mois que nous alertons le gouvernement à ce sujet. Quand j'ai défendu à l'Assemblée nationale la position des Républicains sur l'accueil des réfugiés, nous avions demandé des garanties pour être sûr que parmi ces réfugiés il n'y aurait pas des infiltrés jihadistes. Le gouvernement nous avait répondu : "Ne vous inquiétez pas, nous ferons le contrôle de ces migrants". (...) Ce n'est évidemment pas ce qu'il se passe".
Valérie Pécresse, qui souhaite que "les services de renseignement préviennent les employeurs lorsque leurs salariés se sont radicalisés", recommande également la création d'une base de données commune des passagers aériens. "Il faut aussi mettre en accusation les députés européens du Front national qui refusent à Bruxelles de voter le PNR (Passenger Name Record, ndlr), ce fichier qui permettrait de suivre les déplacements en avion des terroristes", a-t-elle lancé. De plus, elle estime que "le simple soupçon" concernant des personnes fichées S pour radicalisation "devrait pouvoir conduire, dans le cadre de l'état d'urgence, à leur expulsion".
Après avoir voté la prolongation de l'état d'urgence de douze jours à trois mois, l'ancienne ministre estime que le "gouvernement a indubitablement fait bouger les lignes, mais pas encore suffisamment" et pense qu'il faudra peut-être permettre le rétablissement à long terme des frontières nationales. "Nous venons de voter avec l'état d'urgence le retour du contrôle aux frontières. Pour l'instant, nous votons l'état d'urgence pour trois mois mais je ne suis pas sûre que la situation ne se prolonge pas".
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