Après Vincent Peillon et Manuel Valls, c'est au tour d'Arnaud Montebourg de dévoiler son programme à quelques semaines du premier tour de la primaire de la gauche le 22 janvier. Son projet présidentiel est orienté autour d'un plan de relance budgétaire, avec 24 milliards d'investissements par an. L'ancien ministre du Redressement productif s'affiche comme "le candidat du travail et des salaires" à la présidentielle et défend l'"effet vertueux" de ce choix sur la croissance donc l'emploi.
"Pour moi, l'économie c'est d'abord exprimer des préférences collectives", a expliqué le candidat à la primaire organisée les 22 et 29 janvier par le Parti socialiste, soucieux de "rompre avec l'austérité" et d'organiser au contraire une relance keynésienne. Présentant dans le détail ses propositions économiques et le cadrage macro-économique sur lequel il a construit le financement de son programme, l'ancien ministre a plaidé "en faveur de la société du travail", manière de rejeter les "théories sur la fin du travail".
"Pour moi, une société qui se remobilise autour du travail, c'est une société qui fait des projets, qui se retrousse les manches", a-t-il déclaré devant la presse. Il a donc défendu sa "priorité politique" sur le travail : "Quel est son prix, sa valeur, son salaire ? Pour moi, transformer le système économique, c'est d'abord s'attaquer à la distribution primaire des revenus". Question pouvoir d'achat donc, il a à nouveau évoqué sa mesure de baisse de la CSG sur les salaires allant jusqu'à 1,4 Smic pour un coût de huit milliards et une réforme du régime social des indépendants afin que ces derniers payent des cotisations en fonction de leurs bénéfices pour un coût de 2 milliards. Ces huit milliards seront prélevés sur les 40 distribués dans le cadre du CICE qui sera davantage ciblé sur les PME.
Il a également annoncé un plan d'incitation au télétravail, sa volonté d'un plan européen d'augmentation des salaires ou encore le respect strict de la loi sur l'encadrement des loyers. Pour financer ses mesures, il a notamment évoqué une "taxe sur les super-profits des banques" censée rapporter 5 milliards par an, estimant que "les banques françaises ont renoué avec les mêmes profits qu'avant la crise alors nous allons leur demander de financer une partie de la sortie de crise de la France".
Arnaud Montebourg prône aussi une "République nouvelle", comme on peut le lire sur son site. "Le système politique est devenu un monopole fermé, produisant des décisions absurdes, unilatérales, arbitraires, dont les citoyens se détournent un peu plus à chaque élection. un homme seul qui dirige tout a, en effet, toutes les chances de se tromper. C'est pourquoi je souhaite mettre le citoyen au cœur de la politique et le rendre acteur de la décision publique".
Sur l'Éducation, le candidat à la primaire de la gauche propose de créer "un maître des savoirs fondamentaux". Son rôle sera de "suivre les élèves de classe en classe" du CP au CE2. Il envisage aussi de réformer le système de notation à l'école. Arnaud Montebourg propose aussi de créer une mutuelle publique. Sur LCI, le 16 décembre dernier, il a expliqué vouloir mettre en place "une mutuelle de la sécurité sociale à prix modéré pour protéger les Français qui ne peuvent bénéficier de la CMU et qui ne peuvent s'offir des mutuelles privées, trop chères".
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