Tout le monde veut réduire le nombre de parlementaires (députés et sénateurs) et c'est une bonne idée. Aux États-Unis, vous avez un parlementaire pour 590.000 habitants. En France, vous en avez un pour 71.000 habitants. Soit huit fois plus qu'outre-Atlantique.
La France est un pays d'élus. Tout confondu, 1 Français sur 100 est un élu. Et aujourd'hui avec le cumul des mandats (puisque la loi sur le non-cumul n'entrera en vigueur qu'en 2017) 1.000 parlementaires sont à mi-temps : ceux qui ont des mandats de maires ou de conseillers généraux ne viennent au Parlement que les mardis et le mercredis. Autant en avoir la moitié à temps plein.
On touche à la base de l'Histoire de France
Alba Ventura
Mais ce n'est pas simple de diminuer le nombre de parlementaires sinon ça aurait été fait depuis longtemps. On touche là à notre tradition française qui remonte aux États Généraux de la République, au Tiers État, où chaque territoire français devait être représenté à Paris. On touche à la base de l'Histoire de France.
Le "Pays" ou "Païs" est tellement important dans l'Hexagone. On est le pays des 400 fromages, et presque autant d'AOC. Ce pays qui devait être représenté dans ses moindres recoins, son village, son église. Sauf que tout cela date du moment où l'on faisait tout à cheval. Aujourd'hui on a le TGV. Ça remonte aux sentiers battus alors qu'on a des autoroutes, et des routes nationales.
Comme ce sont les députés et les sénateurs qui vont la voter cette loi, vont-ils vraiment se supprimer eux-mêmes ?
Alba Ventura
Ce n'est pas simple non plus parce que ça veut dire qu'un élu sur deux serait au chômage. Et comme ce sont les députés et les sénateurs qui vont la voter cette loi, vont-ils vraiment se supprimer eux-mêmes ?
Il y a une demande de la part des Français. Les auditeurs de RTL et les internautes de RTL.fr réclament que les parlementaires "donnent l'exemple", "que chacun fasse des efforts".
Alain Juppé n'est pas le seul à proposer la réduction du nombre de parlementaires. François Bayrou l'avait proposée, Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen et même François Hollande pensent pouvoir la mettre en oeuvre l'an prochain.
Il y a dans le discours politique, l'envie de faire bouger les choses, de faire de la politique autrement. Il faut dire qu'avec un taux de confiance à 8%, les partis politiques ont raison de vouloir changer quelques habitudes.
Aujourd'hui les électeurs ne décident plus qui ils élisent
Alba Ventura
Nicolas Sarkozy s'interroge sur la manière de choisir son député. Il veut en finir avec le fonctionnement classique des partis politiques. Son idée est aussi d'en finir avec des candidats désignés à Paris. Il veut rendre le pouvoir au local. Sur le papier c'est une très bonne idée, parce qu'aujourd'hui les électeurs ne décident plus qui ils élisent. C'est l'étiquette qui compte : le parti, pas le candidat.
Cela éviterait peut-être la politique des parachutages et ses désastres. On se souvient de Ségolène Royal à La Rochelle face au candidat du cru Olivier Falorni.
Pour le moment ce ne sont que des idées mais voilà des réformes qui, si elles sont faites, peuvent améliorer le rapport des citoyens avec la politique.
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