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Alain Juppé se confie dans "De vous à moi", sans oublier de tacler François Hollande

Le candidat à la primaire de la droite publie un nouveau livre, "De vous à moi", disponible gratuitement sur Internet.

Alain Juppé a réalisé sa rentrée politique à Chatou (Yvelines) ce samedi 27 août.
Crédit : LIONEL BONAVENTURE / AFP
Marie-Pierre Haddad
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La candidature d'Alain Juppé à la primaire de la droite a commencé à l'automne 2013. C'est à ce moment que l'idée a émergé dans l'esprit de l'ancien premier ministre. Comme il le raconte dans son dernier livre, De vous à moi, un inconnu lui a dit : "Allez, Monsieur Juppé ! Faut y aller, surtout ne lâchez rien, on est avec vous". C'est donc sur le ton de la confidence qu'Alain Juppé s'adresse aux Français, dans un nouvel ouvrage, disponible gratuitement sur son site internet.

Sur l'encouragement de cet inconnu, il confie : "Je me souviens avoir continué à sourire pendant quelques mètres après l'avoir dépassé. Il se souvient aussi des moments où il a "rencontré davantage d'hostilité dans les yeux des personnes que je croisais. En 1996, c'est un 'Mort au con !' sonore qui m'avait été adressé dans une rue bordelaise".

Le conseil de Jacques Chirac

Dans De vous à moi, le maire de Bordeaux revient sur les raisons de son engagement. Il confie qu'il serait resté "spectateur, même pas engagé", s'il n'avait pas rencontré Jacques Chirac en 1976. "J'ai rencontré un personnage d'exception, impressionnant de vitalité et infiniment plus complexe que l'image caricaturale qui commençait à en être donnée à l'époque". Alain Juppé raconte que lors de la campagne législative de 1978, "l'image de 'techno' froid et insensible" lui colle "durablement à la peau".

Jacques Chirac "n'aura de cesse" de lui dire qu'il faut qu'il "s'arrondisse". "Techno, froid, insensible : le jugement me blessait et je continue à en souffrir. Je le ressentais comme profondément injuste. Avec le temps, je me suis 'arrondi', au moins psychologiquement. je le dois à la vie, aux épreuves, aux rencontres, aux expériences accumulées", explique-t-il.

Le pouvoir discrédité par François Hollande

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Alain Juppé égratigne François Hollande. Alors qu'il n'est président que depuis un an, le candidat à la primaire de la droite juge que le "pouvoir est déjà profondément discrédité. Par une politique qu'inspirent l'idéologie et le besoin de revanche. Bouclier fiscal, énergie nucléaire, politique européenne, audiovisuel, retraite, lutte contre le chômage ou l'insécurité : pendant un an, François Hollande aura entrepris de détricoter consciencieusement ce qui avait été réalisé sous le quinquennat précédent, et pour la seule raison que cela l'avait été par son prédécesseur".

Les chantiers entrepris par le président de la République ne sont qu'"une variable d'ajustement des équilibres internes de la gauche, même si la COP21 a été un moment important de la mobilisation de la communauté internationale. Depuis, la maison continue de brûler et j'ai bien peur que nous ne continuions à regarder ailleurs". explique Alain Juppé. Une référence explicite au discours de Johannesburg de Jacques Chirac en 2002 dans lequel le Président avait déclaré : "Notre maison brûle et nous regardons ailleurs".

Des différences avec Nicolas Sarkozy

Son rival pour l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy, n'a pas été oublié. "Nicolas Sarkozy et moi nous connaissons depuis longtemps. C'est peu de le dire : nous nous ressemblons peu, ni physiquement, ni du point de vue du caractère, de l'émotivité ou des goûts. nous avons malgré tout des histoires personnelles qui pourraient se comparer ; nous ne sommes ni l'un ni l'autre des héritiers et ce que nous avons obtenu ou réussi, nous le devons à nos mérites et pas à nos origines sociales", indique Alain Juppé.

L'ancien premier ministre remonte le temps jusqu'en janvier 1995, moment où Jacques Chirac est au plus bas dans les sondages. "Je me souviens que Nicolas Sarkozy l'appelait à se retirer afin de permettre l'élection d'Edouard Balladur dès le premier tour ! Les journalistes, les commentateurs, des amis même, ne cessaient de m'interroger : 'Franchement, comment tu peux encore y croire ?' Il est facile de dire après coup qu'on n'a jamais douté du résultat final. Ce n'était pas mon cas : j'ai douté, évidemment. Mais je ne me suis jamais, en revanche, interrogé sur mon engagement auprès de celui que j'accompagnais depuis si longtemps". 

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