Nadine Morano n'a pas cédé à l'ultimatum de Nicolas Sarkozy, qui exigeait qu'elle adresse une lettre d'excuses pour ses propos sur la France "pays de race blanche". L'eurodéputée a donc été privée mercredi 7 octobre de son investiture Les Républicains pour les régionales en Meurthe-et-Moselle. Une "décision nécessaire" et "obligatoire" selon Alain Duhamel pour qui le président des Républicains devait mettre fin à une polémique, impossible à étouffer dès le départ et qui durait depuis 11 jours.
"À partir du moment où Nadine Morano a refusé de s'excuser, il n'y avait plus le choix" explique l'éditorialiste selon qui si Nicolas Sarkozy ne sévissait pas, "il se moranisait" sur ce terrain qu'est le racisme, la xénophobie, l'immigration. Par ailleurs, les centristes, alliés des Républicains lors des régionales, ne voulaient plus entendre parler de l'eurodéputée : si on ne lui retirait pas l'investiture, toutes les listes du Grand-Est éclataient. Sans oublier les barons du parti qui sortaient déjà les couteaux. "S'il n'y avait pas eu une sanction contre Nadine Morano, ç'aurait été la 'chienlit', pour reprendre l'expression du général de Gaulle utilisée par Nicolas Sarkozy cette semaine, chez Les Républicains" assure Alain Duhamel.
Toute cette histoire laissera des cicatrices profondes chez les Républicains
Alain Duhamel
Cette polémique va laisser des traces chez Les Républicains. À partir de maintenant, il va y avoir un précédent "Morano" : sur toutes les questions de société, il y aura forcément des comparaisons. Les principaux barons, candidat déclaré aux primaires de droite, se déterminent totalement seuls, quoi que disent ou fassent Nicolas Sarkozy : sanction ou pas, ils s'exprimeront forcément sur le sujet. Sans oublier les militants proches de Sarkozy qui prennent énormément en compte ce que dit Nadine Morano.
"Comme d'habitude", c'est Marine Le Pen qui va tirer bénéfice de cet épisode déplore Alain Duhamel, surtout que ce terrain est le sien ."Ça l'arrange forcément". D'autant que l'annonce du retrait de l'investiture de Nadine Morano a évincé sa bourde commise au Parlement européen, alors qu'elle traitait le président Hollande de "vice-chancelier" d'Angela Merkel.
Tout ce qui est mauvais pour Les Républicains est bon pour Marine Le Pen
Alain Duhamel
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