Il y a eu une controverse à distance hier soir entre Nicolas Sarkozy et le Premier ministre Manuel Valls par plateaux de télévision interposés. Le chef du parti Les Républicains défend sa position du "ni retrait, ni fusion" face au Front national pour le deuxième tour des régionales. A-t-il raison? "Il n'a pas de baguette magique mais il a une logique", estime Alain Duhamel. "Il a toujours défendu sa thèse du ni-ni, et s'il avait changé d'avis entre les deux tours, on aurait pris ça pour une marque de faiblesse. D'ailleurs le noyau dur de son électorat est tout à fait favorable à une prime pour la combativité".
Les autres solutions ne sont pas parfaites non plus : la fusion est contre-productive et se retirer, c'est avouer un échec. "Nicolas Sarkozy sait très bien que les centristes seront furieux et que dès la fin des élections, tous ses rivaux lui tomberont dessus et critiqueront sa stratégie. Mais il apparaîtra quand même comme la "figure du combattant suprême", ce qu'il recherche avant tout" analyse Alain Duhamel.
La stratégie du retrait est un sacrifice, mais un investissement.
Alain Duhamel
Est-ce que le retrait, préconisé par Manuel Valls, est une meilleure solution? "C'est un sacrifice, mais c'est un investissement", répond l'éditorialiste. Pour tous ceux qui ont mené campagne contre la droite, avec mérite c'est un sacrifice. Ils n'auront aucun représentant et leur région deviendra une tâche blanche pour le PS. En même temps, c'est un investissement pour le Premier ministre car ça a toujours été sa ligne. Il apparaît comme un rassembleur, plus que Nicolas Sarkozy et demeure pugnace tout en apparaissant plus sincère, puisqu'il ne met pas la droite et l'extrême droite dans le même sac.
François Hollande lui-même pendant toute cette période s'est bien gardé d'intervenir publiquement. En apparence il s'occupait de la sécurité de la France et le réchauffement climatique mais en réalité, en coulisse, c'est bien sa stratégie qui a été mise en oeuvre. L'avantage, c'est qu'il a démontré que sur sa gauche, les écologistes et le Front de gauche ne pesaient pas grand chose, et qu'il a plu aux centristes. En bref, si François Hollande ne peut en aucun cas sortir comme le vainqueur de ces élections régionales, il n'est pas exclu qu'il en soit le bénéficiaire. Quant à Nicolas Sarkozy, il a choisi d'être le plus belliqueux et il le reste. Mais tout cela n'est rien à côté des chiffres du chômage et finalement les Français feront ce qu'ils voudront, et ils auront bien raison.
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